EN DIRECT - Guerre à Gaza : retour "à la case départ", dit le Hamas après le rejet par Israël de la proposition de trêve

Publié le 8 mai 2024 à 6h45, mis à jour le 10 mai 2024 à 23h44

Source : JT 20h Semaine

Le mouvement palestinien Hamas a affirmé vendredi que le "rejet par Israël" de la dernière proposition de trêve ramenait les négociations "à la case départ".
Les négociations se sont achevées jeudi sans accord au Caire.
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WASHINGTON CRITIQUE ISRAËL

Les États-Unis ont critiqué l'emploi par Israël d'armes américaines dans la bande de Gaza mais sans suspendre leur envoi, faute de pouvoir conclure que l'armée israélienne a violé le droit humanitaire international, selon un rapport très attendu du département d'État diffusé vendredi.


Le rapport indique qu'il est "raisonnable d'estimer" qu'Israël a utilisé des armes d'une manière incompatible avec le droit humanitaire international et donc la loi américaine, mais que les États-Unis n'ont pas pu parvenir à ce stade à des "conclusions" définitives.

LA MAISON BLANCHE SE DIT PRÉOCCUPÉE

Les États-Unis "observent avec préoccupation" l'opération militaire israélienne en cours à Rafah, a confié John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, sans toutefois juger que son allié était en train de franchir les lignes rouges tracées par Joe Biden. "Je n'irais pas jusqu'à dire que ce que nous avons vu dans les dernières vingt-quatre heures signale une invasion à grande échelle ou une opération terrestre majeure", a déclaré le porte-parole. 


John Kirby, a par ailleurs affirmé que les États-Unis jugeaient toujours "possible" un accord sur une trêve à Gaza, alors que le Hamas et Israël ont quitté des pourparlers qui se déroulaient au Caire sans réussir à se mettre d'accord.

LA COLOMBIE ACCUSE NETAYAHOU DE GÉNOCIDE

Le président colombien a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à émettre un mandat d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Gustavo Petro, qui a déjà rompu tout lien diplomatique avec Israël, l'accusant de "génocide" dans la bande de Gaza, a en outre suggéré que le Conseil de sécurité des Nations unies "envisage la mise en place d'une force de maintien de la paix sur le territoire de Gaza".

UN CARBURANT VITAL POUR GAZA

Alors que 200.000 litres de carburant ont été livrés dans le territoire enclavé, le coordinateur des urgences pour Médecins sans Frontières rappelle à l'AFP "qu'Israël a coupé l'électricité au début de la guerre". "Par conséquent, les hôpitaux et les autres services de base tels que les boulangeries, les réseaux téléphoniques ou même les banques doivent maintenant compter sur des générateurs, qui nécessitent du carburant", a souligné Sylvain Groulx. À ce titre, "il est donc impératif qu'Israël, en vertu de ses responsabilités en tant que force d'occupation, fournisse l'électricité ou veille à ce que le carburant soit disponible en quantités suffisantes, ce qui signifie, évidemment, l'ouverture des postes frontières."

DU CARBURANT POUR GAZA

Face à la mise en garde onusienne contre un arrêt de toutes les opérations humanitaires en cas de pénurie de carburant, Israël a annoncé que 200.000 litres de combustible ont été livrés à la bande de Gaza. Ils ont été transférés "à des organisations internationales" via le point de passage Kerem Shalom, entre Israël et le sud de la bande de Gaza, a précisé le Cogat, cet organe du ministère de la Défense supervisant les affaires civiles en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza. 


Après inspection des camions, "le carburant a été transféré pour répondre aux besoins essentiels actuels de la communauté internationale, notamment les hôpitaux, les zones humanitaires, les centres logistiques et la distribution de l'aide humanitaire", poursuit le Cogat dans un communiqué.

AIDE HUMANITAIRE À GAZA

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme appelle "toutes les parties" au conflit à ne pas s'en prendre aux rares points de passage de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. "J'exhorte toutes les parties à veiller à ce que les passages pour les civils et les biens nécessaires à la survie de la population civile ne soient pas menacés par des opérations militaires", écrit Volker Türk dans un communiqué. "Étant donné l'importance particulière de la libre circulation de l'aide humanitaire pour les civils de l'ensemble de Gaza, les deux parties doivent prendre des précautions particulières pour garantir que ces points de passage restent sûrs et fonctionnels et qu’ils ne soient ni la cible directe d’attaques ni endommagés collatéralement", a-t-il souligné.

"RETOUR À LA CASE DÉPART", SELON LE HAMAS

Le Hamas affirm que le "rejet par Israël" de la dernière proposition de trêve ramenait les négociations "à la case départ". Dans un communiqué, le groupe islamiste précise avoir donné son feu vert à une proposition de trêve incluant un retrait israélien de Gaza ainsi qu'un échange d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens, en vue d'un "cessez-le-feu permanent". Les négociations se sont achevées jeudi sans accord au Caire. 

NOUVEAU BILAN DU HAMAS

Le ministère de la Santé du Hamas affirme que le nouveau bilan dans la bande de Gaza est de 34.943 morts. En 24 heures, au moins 39 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état par ailleurs de 78.572 blessés en plus de sept mois de guerre.

COLÈRE D'ISRAËL

Le ministre israélien des Affaires étrangères a vilipendé le vote symbolique de l'ONU. Selon lui, cette "décision artificielle, déformée et déconnectée" montrerait que "la violence paie" et "récompenserait" le Hamas pour son attaque sanglante. 

VOTE AUX NATIONS UNIES

L'Autorité palestinienne a salué le vote de l'Assemblée générale des Nations Unies accordant de nouveaux droits aux Palestiniens à l'ONU. Selon le ministère des Affaires étrangères, ce vote "proclame que la Palestine remplit toutes les exigences prévues par la Charte des Nations Unies", et montre qu'elle "mérite" de devenir "membre à part entière". Dans le communiqué, le ministère s'est également félicité de "l'écrasante majorité" recueillie et du "consensus international au sein de la plus importante organisation internationale".

MORT DE QUATRE SOLDATS ISRAÉLIENS

Quatre soldats israéliens sont morts dans le nord de la bande de Gaza, selon une annonce de l'armée israélienne. Ils ont été tués "par un engin explosif près d'une école dans le quartier de Zeitoun" de la ville de Gaza, selon les précisions apportées par l'armée auprès de l'AFP. Elle précise dans un communiqué que deux militaires, dont un officier, ont été "grièvement blessés" par l'explosion.


Ces morts portent à 271 le nombre de soldats tués dans la campagne militaire israélienne sur Gaza.

ON FAIT LE POINT

Les frappes du Hezbollah sur Israël ne sont pas rares, bien au contraire. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, des échanges de tirs opposent quotidiennement l'armée israélienne à ce groupe soutenu par l'Iran. L'occasion de rappeler tout ce qu'il faut savoir sur ce mouvement islamiste allié du Hamas.  ↓

FRAPPES SUR ISRAËL

Le Hezbollah libanais affirme avoir tiré des roquettes sur le nord d'Israël en représailles à des frappes israéliennes sur le sud du Liban qui, selon les médias d'Etat, ont tué deux personnes. Les combattants du Hezbollah ont tiré "une salve de roquettes" sur le nord d'Israël "en réponse aux attaques de l'ennemi israélien contre des civils à Tayr Harfa" un village frontalier d'Israël, a indiqué le groupe dans un communiqué. Dans un autre communiqué, le groupe a revendiqué des attaques notamment à la roquette contre des casernes au nord d'Israël.

VICTOIRE DES PALESTINIENS AUX NATIONS UNIES

Malgré le veto américain à leur adhésion pleine et entière à l'ONU, les Palestiniens ont reçu un soutien massif des Nations Unies. Une majorité écrasante de l'Assemblée générale a jugé que les Palestiniens mériteraient d'être membres à part entière de l'organisation, leur octroyant quelques droits supplémentaires à défaut d'une véritable adhésion. "Je me suis tenu des centaines de fois à cette tribune, souvent dans des circonstances tragiques, mais aucune comparable à ce que mon peuple vit aujourd'hui", a lancé l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour. "Je me suis tenu des centaines de fois à cette tribune, mais jamais pour un vote plus important qu'aujourd'hui, historique", a-t-il ajouté, la voix serrée par l'émotion.


Cette résolution "aura un impact important sur l'avenir du peuple palestinien", même si en elle-même, elle "ne rend pas justice à l'État de Palestine" qui reste observateur, a ajouté l'ambassadeur des Émirats arabes unis, Mohamed Issa Abushahab, au nom des pays arabes.

EUROVISION

Pour comprendre comment la guerre entre Israël et le Hamas s'est invitée dans le concours Eurovision cette année, retrouvez nos explications ici ↓

Eurovision : la participation d'Israël dénoncéeSource : TF1 Info

EUROVISION

Berlin a qualifié d'"inacceptables" les protestations contre la participation d'Israël à l'Eurovision. "Les appels au boycott contre la participation d'artistes israéliens" à Malmö "comme partout en Europe et en Allemagne sont totalement inacceptables", a écrit la ministre allemande de la Culture. Sur son compte X, Claudia Roth a par ailleurs qualifié de "terrifiant" le renforcement annoncé des mesures de sécurité en Suède pour protéger les ressortissants israéliens et les juifs en général. "L'antisémitisme, la haine et la violence n'ont rien à faire dans un événement musical aussi important", a-t-elle ajouté.

"CATASTROPHE COLOSSALE"

Une attaque terrestre à Rafah conduirait à une "catastrophe humanitaire colossale", a averti le secrétaire général de l'ONU. "Nous sommes activement engagés avec toutes les parties concernées pour la reprise de l'entrée des fournitures vitales - y compris le carburant désespérément nécessaire - par les points de passage de Rafah et de Kerem Shalom", a ajouté Antonio Guterres après le départ, sans accord, des négociateurs d'Israël et du Hamas des pourparlers de trêve au Caire.  

CONDAMNATION

L'Allemagne a condamné "l'escalade des manifestations violentes" contre l'Unrwa à Jérusalem-Est au lendemain d'une tentative d'incendie des bureaux de l'agence onusienne. "Israël doit assurer la protection des installations et du personnel de l'ONU dans les territoires palestiniens occupés", a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères. "L'ONU doit être en mesure de remplir son important mandat à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est", a-t-il ajouté dans une publication sur le réseau social X.

DES DÉPARTS MASSIFS DE RAFAH

Quelque 110.000 personnes ont désormais fui la ville de Rafah vers des zones qu'elles jugent moins dangereuses sur l'étroit territoire palestinien, selon des responsables de l'ONU. "Quelque 30.000 personnes fuient la ville chaque jour", a précisé le responsable du bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) pour Gaza, Georgios Petropoulos, ajoutant que "la plupart de ces gens ont déjà dû se déplacer à 5 ou 6 reprises" depuis le début de la guerre.

NATIONS UNIES

Après le veto américain à leur adhésion pleine et entière à l'ONU, les Palestiniens devraient obtenir ce vendredi grâce à l'Assemblée générale quelques droits supplémentaires au sein de l'organisation. Face à la guerre à Gaza, les Palestiniens, qui ont un statut "d'État non membre observateur", avaient relancé début avril leur requête de 2011 réclamant de devenir un État membre à part entière des Nations unies. Pour aboutir, une telle initiative nécessite, avant un vote de l'Assemblée générale à la majorité des deux-tiers, une recommandation positive du Conseil de sécurité. Mais les États-Unis y ont mis leur veto le 18 avril.


Les Palestiniens ont alors décidé de se tourner vers l'Assemblée générale de l'ONU, où selon plusieurs observateurs et diplomates, ils devraient recueillir une large majorité. Le projet de résolution présenté par les Émirats arabes unis "constate que l'Etat de Palestine remplit les conditions requises pour devenir membre" de l'ONU, et "devrait donc être admis à l'Organisation". 

ANTONY BLINKEN

Les États-Unis restent opposés à tout déplacement contraint de Palestiniens sur fond de menace d'une offensive militaire majeure d'Israël à Rafah, a indiqué jeudi Antony Blinken dans un appel téléphonique avec son homologue égyptien. Le secrétaire d'Etat américain a réaffirmé la "position claire du président Joe Biden selon laquelle les États-Unis ne soutiennent pas une opération militaire majeure à Rafah et le rejet par les États-Unis de tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza", a déclaré son porte-parole, Matthew Miller, rendant compte de l'appel avec le ministre égyptien Sameh Choukri.

DES SOLDATS ISRAÉLIENS BLESSÉS

L'armée israélienne a annoncé que trois de ses soldats avaient été légèrement blessés jeudi dans un "tunnel piégé" à Rafah, localité du sud de la bande de Gaza où des troupes israéliennes mènent des incursions depuis mardi. "Les soldats ont été évacués vers l'hôpital pour être soignés", a-t-elle ajouté dans un communiqué. L'armée israélienne a intensifié ses bombardements sur les quartiers est de Rafah lundi, après avoir enjoint ceux qui y étaient établis de les évacuer. Elle y mène également des incursions au sol.

"FLEXIBILITÉ"

La diplomatie égyptienne a exhorté ce vendredi le Hamas et Israël à faire preuve de "flexibilité" pour parvenir à un accord "dans les plus brefs délais" pour "mettre fin à la tragédie humanitaire" dans la bande de Gaza.


Les représentants du Hamas et d'Israël ont quitté Le Caire après "deux jours de négociations", a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien, précisant que les efforts des pays médiateurs (Égypte, Qatar, États-Unis) "se poursuivent pour rapprocher les points de vue des deux parties".

EUROVISION

Israël s'est qualifié pour la finale samedi 11 mai de l'Eurovision de la chanson à Malmö, en Suède. La jeune artiste Eden Golan a décroché son ticket jeudi soir avec la chanson Hurricane, dont la version initiale avait dû être modifiée car elle faisait allusion à l'attaque du groupe islamiste Hamas qui a ensanglanté Israël le 7 octobre.


Israël intègre ainsi le groupe de 26 pays qui s'affronteront samedi pour succéder à la Suède comme lauréate de cette compétition suivie par plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs chaque année. Près de 12.000 personnes ont manifesté jeudi dans la ville hôte de la compétition contre la participation d'Israël, exprimant leur indignation face à la guerre à Gaza. Un nouveau rassemblement est prévu samedi.

POURPARLERS

Le Hamas a estimé tôt ce vendredi, après le départ de sa délégation d'Egypte où ont lieu des pourparlers, que la "balle est entièrement dans le camp" d'Israël en vue d'un accord de trêve dans la bande de Gaza.


"La délégation de négociation a quitté le Caire en direction de Doha. L'occupation a rejeté la proposition soumise par les médiateurs que nous avions acceptée. En conséquence, la balle est désormais entièrement dans le camp de l'occupation", nom donné à Israël par le mouvement islamiste palestinien, a indiqué le Hamas dans une lettre envoyée à d'autres factions palestiniennes.

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3 SOLDATS ISRAÉLIENS BLESSÉS À RAFAH

L'armée israélienne a annoncé que trois de ses soldats avaient été légèrement blessés jeudi dans un "tunnel piégé" à Rafah, localité du sud de la bande de Gaza où des troupes israéliennes mènent des incursions depuis mardi.


"Les soldats ont été évacués vers l'hôpital pour être soignés", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

L'UNRWA FERME DES BUREAUX À JÉRUSALEM

L'Unrwa a annoncé jeudi soir fermer ses bureaux de Jérusalem-Est après que "des extrémistes israéliens" ont "mis le feu" à des zones en plein air de l'enceinte, a annoncé sur X le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.


"Des Israéliens ont mis le feu deux fois au périmètre du QG de l'Unrwa dans Jérusalem-Est occupée", ce alors que "du personnel de l'Unrwa et d'autres agences de l'ONU étaient présents" à l'intérieur, a indiqué Philippe Lazzarini, précisant avoir "pris la décision de fermer l'enceinte jusqu'à ce que soit rétablie une sécurité adéquate". Il a dénoncé un "deuxième incident odieux en moins d'une semaine", commis selon lui par des "extrémistes" et dans lequel "les vies d'employés de l'ONU ont été mises gravement en danger".

POINT

Des représentants du Hamas palestinien et d'Israël ont quitté Le Caire "après deux jours de négociations" visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien.


Les efforts de l'Égypte et des autres pays médiateurs, en l'occurrence le Qatar et les États-Unis, "se poursuivent pour rapprocher les points de vue des deux parties", a ajouté Al-Qahera News, citant une source égyptienne de haut niveau. 

VALEURS EUROPÉENNES

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu jeudi que les politiques suivies par "certains pays et institutions" depuis le début de la guerre à Gaza ont "ébranlé la foi" en l'Union européenne. "Les politiques suivies par certaines institutions et pays européens durant la guerre à Gaza "ont ébranlé la foi dans les valeurs européennes", écrit le chef de l'État dans un message transmis à l'UE à l'occasion de la Journée de l'Europe.


Depuis le début de la guerre dans le territoire palestinien, qui a fait 34.904 morts selon le Hamas et qui est menée par Israël en représailles des massacres du 7 octobre (1.170 morts et toujours 129 personnes retenues en otages), Recep Tayyip Erdogan a pris le parti du mouvement palestinien dont il est proche et dénonce sans relâche l'attitude des Occidentaux. "Tant que les crises, les conflits et les guerres qui touchent l’Europe et notre géographie commune demeureront irrésolus, la remise en question de ces valeurs ne cessera de s’accentuer", prévient-il.

DÉPLACÉS

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a indiqué jeudi qu'environ 80.000 personnes avaient fui Rafah, dans le sud de  bande de Gaza, depuis le 6 mai, quand Israël a enjoint les Palestiniens vivant dans l'est de la ville à évacuer. "Depuis que les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations le 6 mai, environ 80.000 personnes ont fui Rafah, cherchant refuge ailleurs. Le prix que payent ces familles est insupportable", indique l'UNRWA sur X, précisant que "aucun endroit n'est sûr" dans la bande de Gaza.

HEZBOLLAH

Quatre combattants du Hezbollah ont été tués aujourd'hui dans une frappe israélienne sur une voiture dans le sud du Liban a indiqué à l'AFP une source sécuritaire, au moment où le Hezbollah intensifie ses attaques contre l'armée dans le nord d'Israël. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, des échanges de tirs opposent quotidiennement l'armée israélienne au Hezbollah pro-iranien, qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien.


"Quatre combattants du Hezbollah ont été tués dans une frappe de drone israélien sur leur véhicule à Bafliyeh", située à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec Israël, a indiqué la source à l'AFP. Le Hezbollah n'avait pas annoncé de morts dans ses rangs dans l'immédiat.

NOUVEAU BILAN

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 34.904 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. En 24 heures, au moins 60 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 78.514 blessés en sept mois de guerre.

"LA SITUATION À GAZA AUJOURD'HUI EST INTOLÉRABLE"

Invitée de la matinale de TF1 ce jeudi 9 mai, la tête de liste macroniste Valérie Hayer a dit partager la "préoccupation" de Joe Biden "sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza". Elle a ainsi rappelé la position de la France. Reconnaissant qu'"Israël a le droit de se défendre après les attaques innommables du 7 octobre", la candidate aux élections européennes a assuré qu'"Israël doit aussi respecter le droit international humanitaire et effectivement, la situation à Gaza, aujourd'hui, est intolérable."

DES ÉTUDIANTS LÈVENT LEUR CAMPEMENT

Des étudiants occupaient leur université à Dublin, en Irlande, pour protester contre l'offensive militaire israélienne à Gaza. Après cinq jours de manifestations, ils ont annoncé lever leur campement, leurs demandes ayant été acceptées par l'établissement.


"Un accord a été trouvé" après "des discussions couronnées de succès entre la direction de l'université et les manifestants", a fait savoir le Trinity College dans un communiqué sur son site internet. La prestigieuse université a décidé que l'établissement se passerait désormais des "investissements dans les entreprises israéliennes qui ont des activités en territoire palestinien occupé et apparaissent sur la liste noire des Nations unies à cet égard".

DES RÉACTIONS LIMITÉES EN ISRAËL

Selon le correspondant de LCI en Israël, il y a eu pour le moment très peu de réactions à la menace américaine de cesser de livrer des armes en cas d'offensive d'ampleur à Rafah. "Cela relance le débat sur quels sont les buts vraiment d'Israël à l'intérieur de Gaza et quels sont les buts de l'après-guerre ?", explique Nicolas Rouger.

Guerre à Gaza : Biden pose pour la première fois des conditions à l'aide militaire à IsraëlSource : TF1 Info

UNE DÉCISION AMÉRICAINE "TRÈS DÉCEVANTE" POUR ISRAËL

À la radio publique israélienne, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU a estimé que la menace de Joe Biden de stopper certaines livraisons d'armes en cas d'offensive majeure à Rafah était "difficile à entendre et très décevante". 


"C'est une déclaration très dure à entendre et décevante de la part d'un président à qui nous avons été reconnaissant depuis le début de la guerre", a déclaré Gilad Erdan. "Il est assez clair que n'importe quelle pression sur Israël, n'importe quelle restriction qui lui est imposée, même de la part d'alliés proches soucieux de nos intérêts, est interprétée par nos ennemis" et "leur donne espoir", a-t-il ajouté.

FIN D'AIDE AMÉRICAINE ?

L'armée israélienne a de nouveau bombardé, ce matin, la bande de Gaza à l'heure où Washington menace pour la première fois de cesser des transferts d'armements à Israël en cas d'offensive majeure à Rafah, sujet au cœur des pourparlers au Caire en vue d'une trêve. Le président Joe Biden a reconnu, dans un entretien à CNN, que "des civils ont été tués à Gaza à cause" de bombes américaines, et a posé pour la première fois des conditions à l'aide militaire à Israël.


"S'ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes qui ont toujours été utilisées (...) contre des villes", a déclaré Joe Biden alors que l'armée israélienne a dit préparer une offensive "limitée" à Rafah, faisant craindre à l'ONU un "bain de sang". Un haut responsable américain a confirmé sous couvert d'anonymat la suspension la semaine dernière d'un transfert vers Israël "de 1800 bombes de 2.000 livres (907 kg) et de 1700 bombes de 500 livres (226 kg)", utilisées pendant la guerre.

WASHINGTON S'INQUIÈTE D'UNE OFFENSIVE À RAFAH

Les États-Unis ont indiqué mercredi "passer en revue" d'autres livraisons d'armes à Israël par crainte de l'offensive israélienne à Rafah, au lendemain de l'annonce de la suspension la semaine dernière d'une cargaison de munitions et de bombes destinées à Israël.


"Nous avons suspendu une cargaison d'aide à court terme et nous passons en revue d'autres", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, tout en refusant de détailler lesquelles.

POINT DE PASSAGE VISÉ

L'armée israélienne a annoncé que Kerem Shalom, principal point de passage de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza tout juste rouvert, a été visé mercredi par des roquettes tirées depuis Rafah dans le sud du territoire palestinien, blessant légèrement un soldat israélien.


L'armée a accusé le Hamas d'être à l'origine des tirs qui mettent à mal "le fonctionnement du point de passage" qu'Israël a rouvert. Il avait été fermé trois jours après de précédents tirs de roquettes qui avaient tué quatre soldats israéliens et en avait blessé une dizaine. 

LES HÔPITAUX DU SUD DE GAZA BIENTÔT À COURT DE CARBURANT

Le patron de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) prévient qu'il ne reste plus que l'équivalent de trois jours de carburant aux hôpitaux du sud de la bande de Gaza, "ce qui signifie qu'ils pourraient bientôt cesser de fonctionner", s'inquiète Tedros Adhanom Ghebreyesus.

UNRWA

"Nous ne recevons aucune aide dans la zone de passage dans la bande de Gaza, la zone de passage Rafah fait l'objet d'opérations militaires en cours – il y a eu des bombardements continus dans cette zone tout au long de la journée, indique un haut responsable de l'UNRWA, l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. Aucun carburant ni aide n'est entré dans la bande de Gaza et c'est désastreux pour la réponse humanitaire."

RÉACTION RUSSE

La diplomatie russe a appelé mercredi au "strict respect" du droit international humanitaire concernant l'incursion israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, la qualifiant de "facteur déstabilisant".


"Nous demandons le strict respect des dispositions du droit international humanitaire", a déclaré sa porte-parole Maria Zakharova, estimant que le début de l'opération militaire terrestre d'Israël à Rafah constituait un "facteur déstabilisant de plus, y compris pour la région entière".

UNION AFRICAINE

L'Union africaine a condamné mercredi l'incursion de l'armée israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et appelé la communauté internationale à "stopper l'escalade meurtrière", dans un communiqué.


"Le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat exprime son extrême préoccupation devant la guerre entreprise par Israël à Gaza qui entraîne, à chaque instant, morts massives et destructions systématiques", est-il indiqué dans ce communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.

NÉGOCIATIONS

Les négociations en vue d'une hypothétique trêve dans la bande de Gaza ont repris au Caire, en Égypte, "en présence de toutes les parties", précisent les médias égyptiens. Israël et le Hamas prennent donc part à ces pourparlers.

"GENOCIDE"

Dans un communiqué, le Qatar appelle la communauté internationale à empêcher un "génocide" à Rafah, au sud de la bande de Gaza, face à la menace d'une offensive d'ampleur de l'armée israélienne sur cette ville devenue un refuge pour 1,4 million de Palestiniens à la lisière sud de la bande de Gaza.


Le pays du Golfe, médiateur dans les négociations sur une trêve entre Israël et le Hamas palestinien, a appelé dans un communiqué "à une action internationale urgente qui permettrait d'empêcher que la ville ne soit envahie et qu'un crime de génocide ne soit commis".

Urgent

ISRAËL ROUVRE LE POINT DE KEREM SHALOM

L'armée israélienne a annoncé mercredi la réouverture du point de passage de Kerem Shalom pour faire "entrer l'aide humanitaire" dans la bande de Gaza, quatre jours après sa fermeture consécutive à des tirs de roquettes sur la zone.


"Des camions en provenance d'Égypte transportant de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, des abris, des médicaments et du matériel médical donné par la communauté internationale, arrivent déjà au point de passage", indique l'armée dans un communiqué.

LE POINT À RAFAH

Notre correspondant en Israël, Nicolas Rouger, fait le point sur la situation à Rafah, point d'accès avec l'Égypte au sud de la bande de Gaza et bloqué par Tsahal depuis mardi.

Gaza : le point sur la situation à RafahSource : TF1 Info

ACCORD EN DISCUSSION

Les pourparlers en vue d'un cessez-le-feu continuent au Caire (Égypte). Selon le numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, la proposition acceptée par son mouvement comprend trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, et inclut un retrait israélien du territoire, le retour des déplacés et un échange d'otages retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens, dans le but d'un "cessez-le-feu permanent".

LIVRAISON SUSPENDUE

Les États-Unis ont suspendu la livraison d'une cargaison de bombes la semaine dernière après l'absence de réponse d'Israël face aux "inquiétudes" de Washington concernant une offensive annoncée sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré mardi un haut responsable américain. "Nous avons suspendu la livraison d'une cargaison d'armes la semaine dernière. Elle se compose de 1.800 bombes de 2.000 livres (907 kg) et de 1.700 bombes de 500 livres (226 kg)", a déclaré ce haut responsable de l'administration du président américain Joe Biden sous le couvert de l'anonymat.


"Nous n'avons pas pris de décision définitive sur la façon de procéder concernant cette expédition", a-t-il ajouté. Cette décision a été prise alors que Washington s'oppose à une offensive d'ampleur préparée par les troupes israélienne à Rafah.

SEPT MORTS DANS UNE FRAPPE ISRAÉLIENNE

Une frappe aérienne israélienne a fait au moins sept morts et de nombreux blessés tôt aujourd'hui dans la ville de Gaza, a annoncé un hôpital local. Une frappe aérienne sur un appartement a tué sept membres de la famille al-Louh dans la ville de Gaza (nord), a indiqué l'hôpital al-Ahli. Des témoins ont aussi fait état de tirs et de frappes dans le centre et le sud de la bande de Gaza, notamment dans le secteur de Rafah.

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Un conflit qui s'enlise dans l'attente d'une éventuelle trêve. L'armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, dans le sud de la bande de Gaza, coupant l'accès pour l'aide humanitaire au territoire palestinien assiégé. Malgré ce nouveau développement dans la guerre, toutes les parties ont dit être d'accord pour de nouvelles discussions au Caire en vue d'une trêve, selon une chaîne égyptienne. 

L'armée israélienne a affirmé mener une opération de "contreterrorisme" dans "des zones spécifiques" de l'est de Rafah, après un appel la veille à évacuer des dizaines de milliers de familles de ce même secteur de la ville qui abrite 1,4 million de Palestiniens, selon l'ONU. Cette évacuation a été annoncée en prévision d'une offensive terrestre promise par le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, pour éliminer les derniers bataillons du Hamas.

Au Caire, de nouvelles discussions se tiennent au lendemain de l'acceptation par le Hamas d'une proposition de cessez-le-feu soumise par l'Egypte et le Qatar. "L'ensemble des parties", dont Israël, "sont d'accord pour retourner à la table des négociations", a indiqué le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de renseignements, citant un "haut responsable". 

Benyamin Nétanyahou a indiqué avoir donné pour consigne à la délégation israélienne de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages, ainsi que sur les conditions "essentielles" pour garantir la sécurité d'Israël. 


La rédaction de TF1info

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