EN DIRECT - Guerre en Ukraine : le Parlement ukrainien ouvre la voie à la mobilisation de détenus dans l'armée

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Matteo Salvini, vice-chef du gouvernement italien, s'en est pris mercredi à Emmanuel Macron, le jugeant "dangereux" tout en estimant que le président français devait "se faire soigner" après avoir de nouveau évoqué la possibilité d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine.

Coutumier des déclarations à contre-courant de la politique pro-Kiev de la Première ministre Giorgia Meloni, le chef de La Ligue réagissait devant des journalistes aux récentes déclarations d'Emmanuel Macron et de l'ancien président du Conseil italien Mario Monti, selon qui il pourrait être "nécessaire", à terme, d'envoyer des soldats sur le sol ukrainien.

"Ils doivent se faire soigner", a lâché le dirigeant d'extrême droite, proche allié de Marine Le Pen. "Ceux qui sont de cet avis et le disent comme si c'était quelque chose de normal, et cela vaut pour Macron comme pour Monti, sont dangereux." Et d'ajouter : "S'ils ont tellement envie de se battre, alors qu'ils aillent en Ukraine, demain, ils les attendent."

Les Vingt-Sept ont conclu mercredi un accord "de principe" pour saisir les revenus provenant des avoirs de la Russie gelés dans l'UE afin d'armer l'Ukraine, une manne qui représentera entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an en faveur de Kiev.

"Cet argent servira à soutenir le rétablissement et la défense militaire de l'Ukraine", a indiqué la présidence belge tournante de l'UE sur X après une réunion des ambassadeurs des États membres.

Le Parlement ukrainien vient d'adopte un projet de loi permettant la mobilisation dans l'armée de détenus. Début avril, l'Ukraine avait déjà décidé d'abaisser de 27 à 25 ans de l'âge de la mobilisation.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelesnky dresse un parallèle entre Vladimir Poutine et Adolf Hitler, alors qu'ont lieu les commémorations de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie, le 8 mai 1945. "Le nazisme de Poutine, comme celui d’Hitler, veut que ses frontières ne finissent nulle part", écrit le président ukrainien. 

"Cependant, il existe et il y aura une ligne que les nazis russes ne pourront pas franchir", poursuit-il. "C'est le courage de tous ceux qui résistent au mal. C'est la détermination de tous ceux qui arrêtent les ruines et sauvent les gens de l'extermination et de l'humiliation. C'est la coopération des nations du monde qui permet à la vie de perdurer et de prévaloir. C’est l’intégrité de ceux qui visitent de tels lieux – de tels monuments – pour honorer la défense de la vie plutôt que pour assister à l’inauguration du mal."

Le ministère russe de la Défense assure que ses dernières frappes de missiles et de drones contre des cibles militaires et énergétiques en Ukraine constituent une "réponse" à des attaques de Kiev contre ses propres infrastructures. "En réponse à la tentative du régime de Kiev d'endommager les infrastructures énergétiques russes, les forces armées de la Fédération de Russie ont lancé une frappe groupée (...) contre des installations énergétiques et des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien", indique un communiqué publié ce mercredi.

L'armée russe revendique la prise de deux nouvelles localités, affirmant avoir "libéré" les villages de Novokalynové, dans la région de Donetsk, à l'est, où ses soldats progressent ces dernières semaines, et celui de Kyslivka, dans les environs de Kharkiv, au nord-est. Des avancées facilitées par le manque de munitions et de recrues auquel font face les forces ukrainiennes.

La compagnie nationale d'électricité prévient que des coupures de courant pourraient survenir en fin de journée en raison d'une nouvelle attaque "massive" des forces russes contre le réseau énergétique du pays. "De 18h à 23h, des coupures de courant sont possibles en Ukraine", indique Ukrenergo sur Telegram, demandant aux Ukrainiens d'"utiliser l'électricité avec parcimonie" pour faire face à une situation qui devrait être "particulièrement difficile".

L'armée de l'air ukrainienne a déclaré avoir abattu des dizaines de missiles et de drones lancés par la Russie dans la nuit à travers le pays, dans le cadre d'un tir de barrage qui visait des installations énergétiques. "L'ennemi a utilisé 76 moyens d'attaque aérienne - 55 missiles et 21 drones d'attaque", a déclaré l'armée de l'air sur Telegram, ajoutant que ses systèmes de défense aérienne avaient intercepté 39 missiles et 20 drones.

Alors que la France commémore le 79e anniversaire du 8-Mai 1945, le président ukrainien publie un message sur X. "À l'occasion de la Journée du souvenir et de la victoire sur le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, le nazi Poutine a lancé une attaque massive de missiles sur l'Ukraine", a-t-il dénoncé, précisant que "plus de 50 missiles et plus de 20 drones Shahed" ont visé des infrastructures à "Lviv, Vinnytsia, Kiev, Poltava, Kirovohrad, Zaporizhzhia et Ivano-Frankivsk". "Le monde entier doit comprendre qui est qui. Le monde ne doit pas donner une chance au nouveau nazisme", a-t-il encore écrit. 

Les forces russes ont mené cette nuit une nouvelle "attaque massive" de missiles et de drones contre les infrastructures énergétiques de l'Ukraine, faisant au moins six blessés, ont affirmé les autorités ukrainiennes. "L'ennemi ne renonce pas à ses plans visant à priver les Ukrainiens de lumière. Une nouvelle attaque massive contre notre industrie énergétique!" a écrit sur Telegram le ministre ukrainien de l'Energie, Guerman Galouchtchenko. Ces attaques ont visé des installations de production et de transmission d'électricité das les régions de Poltava (est), Kirovograd (centre), Zaporijjia (sud), Lviv, Ivano-Frankivsk et Vinnytsia (ouest), a-t-il précisé.

L'armée biélorusse a déclaré hier avoir entamé à son tour un exercice pour vérifier le degré de préparation de ses lanceurs d'armes nucléaires tactiques, au lendemain de l'annonce par son allié russe d'exercices concernant ces armes nucléaires, notamment près de l'Ukraine. Le secrétaire du Conseil de sécurité biélorusse, Alexandre Volfovitch, cité par l'agence de presse officielle Belta, a souligné que cet exercice était lié à l'annonce russe et serait "synchronisé" avec Moscou.

Selon ce responsable, il impliquera "avant tout", côté biélorusse, des systèmes de missiles Iskander et des bombardiers Su-25. La Russie a déployé à l'été 2023 au Bélarus, son plus proche allié et un pays voisin de l'Union européenne, des armes nucléaires tactiques, qui restent sous son contrôle.

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