60% de plats végétariens, produits bios et locaux... Que mangeront les athlètes pendant les JO ?

par L.H | Reportage : Quentin Fichet, Didier Piereschi
Publié le 6 mai 2024 à 9h09, mis à jour le 6 mai 2024 à 11h30

Source : JT 20h WE

Près de 40.000 repas seront servis chaque jour aux quelques 15 000 athlètes présents pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été.
Les menus prévus pour l'occasion ont été dévoilés cette semaine, et les choix s'annoncent gargantuesques.
Les enjeux ont été de taille pour établir les repas, puisqu'il a fallu s'adapter aux exigences alimentaires des 206 délégations du monde entier.

Lionel Plasmans, producteur dans le Val-d'Oise, a reçu tous les plants de pomme de terre destinés aux athlètes des JO 2024. Il compte bientôt les planter dans son champ, où  pousseront les dix tonnes de pommes vapeurs du village olympique. Mais pour cela, l'agriculteur a dû ajuster son calendrier. "D'habitude, on commence à récolter vers le 10 août. Et là, on va spécifiquement les récolter à partir du 20 juillet", rapporte Lionel. 

L'ambition de ces Jeux : cuisiner un tiers de produits bio, 80% d'origine française, et 25% à moins de 250 kilomètres. Le groupe Carrefour – une des enseignes partenaires des JO et fournisseur de tous les aliments – compte bien profiter des projecteurs braqués sur Paris 2024. "C'est l'occasion d'avoir une vitrine mondiale, à partir des produits locaux", se réjouit Alexandre Bompard, le PDG du groupe.

S'adapter aux habitudes alimentaires du monde entier

Il y aura plus de 550 plats proposés aux sportifs. Ces repas ont été révélés cette semaine, après avoir été conçus par plusieurs nutritionnistes, dont Carole Galissant. Cette dernière a adapté toutes les recettes aux habitudes alimentaires des 206 délégations. "Le riz de Camargue chez les Français, le riz créole plutôt Afrique, Caraïbéens, et on a avait le riz gluant pour les Asiatiques. Eh bien, on a mis les trois !", indique la diététicienne chez Sodexo, partenaire officiel des JO.

Un vrai casse-tête culinaire : les Canadiens ne voulaient pour leur part pas de gluten, les fédérations asiatiques exigeaient du kimchi – un plat de légume fermenté... "C'est pour ça qu'il a fallu vraiment chercher des produits différents, aller chercher des choses sans gluten, sans lactose, avec des fibres, sans fibre. Avoir une carotte simple à côté d'un haricot vert beaucoup plus travaillé pour que l'athlète puisse, comme à la maison, faire sa mixture comme il a envie", détaille Carole Galissant. 

La nouveauté de ces JO, c'est surtout la diminution de la viande dans les menus, puisque sa production émet beaucoup de gaz à effet de serre. "La motivation est de réduire par deux notre empreinte carbone, donc c'est important pour nous de proposer des recettes végétales et végétariennes", assure le chef exécutif du village olympique, Charles Guilloy. Concrètement, il y aura 60% de plats végétariens proposés au public, et 30% parmi les plats chauds dans le village olympique.

Ce chef dirigera une brigade de 200 cuisiniers dans l'immense halle de la Cité du cinéma, à Saint-Denis, qui est en train d'être réaménagée pour devenir la plus grande cantine du monde cet été. En comptant les athlètes olympiques et paralympiques, ainsi que le public, 13 millions de repas devraient être servis pendant ces Jeux.

Retrouvez la totalité du reportage sur le menu des Jeux, dans la vidéo en tête de cet article.


L.H | Reportage : Quentin Fichet, Didier Piereschi

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