VIDÉO - "Ce qu'on veut, c'est la vérité" : une reconstitution pour lever les zones d'ombre de l'affaire Nahel

par La rédaction de TF1info | Reportage : George Brenier, Léonard Attal
Publié le 6 mai 2024 à 10h24, mis à jour le 6 mai 2024 à 20h20

Source : Top Info

À Nanterre, la justice a tenté de mieux comprendre ce dimanche ce qui a mené un policier à tirer sur Nahel, le 27 juin 2023, dans un contexte de refus d'obtempérer.
Sur place, les habitants attendent beaucoup de cette journée, organisée sous très haute protection.

"Ce qu'on veut, c'est avoir la vérité"

Quelques jeunes, pour certains d'anciens proches de Nahel, sont venus sur place avec l'espoir que la culpabilité du policier mis en cause soit définitivement établie. "Que l'enquête avance, qu'elle ne reste pas comme elle était il y a un an. Il y a un an, on avait plein d'histoires. Que là, en ressortant de cette reconstitution, on n'ait qu'une vraie histoire, qu'on ait une vérité, c'est ça qu'on attend le plus", explique un proche. "On attend d'avoir justice, tout simplement", confirme un autre, interrogé dans la vidéo en tête de cet article. 

Il est impossible d'apercevoir le brigadier mis en examen, lui qui a reçu depuis les faits de nombreuses menaces de mort. Parmi les riverains, certains restent choqués par le décès de Nahel. "Il aurait pu être interrogé, être en garde à vue, et puis à ce moment-là, ça ne se serait pas passé comme ça. Ce qu'on veut, c'est avoir la vérité", témoigne une habitante du quartier.

La reconstitution doit déterminer si la vie des policiers était bel et bien en danger ce jour-là et si utiliser une arme à feu était légitime. L'enquête a déjà établi que les deux motards de la police venaient de suivre pendant de longues minutes le bolide conduit par Nahel. Sur des images de vidéosurveillance que nous nous sommes procurées, on aperçoit un passant manquer de peu de se faire renverser par l'adolescent alors que les fonctionnaires étaient à sa poursuite. 

Le policier, auteur du coup de feu, a toujours dit avoir tiré pour stopper la voiture, car Nahel ne suivait aucune injonction. Mais il jure n'avoir jamais voulu le tuer. "J'attends que la vérité éclate. J'attends que les gens, à l'issue de l'opération, se rendent compte qu'effectivement, dans cette situation, avec ce cadre légal particulier qui concerne les policiers, il était en droit d'appliquer un tir", explique Maître Laurent-Franck Lienard, avocat du policier mis en cause. 

La reconstitution s'est déroulée ce dimanche avec un dispositif policier de taille, car les policiers ne voulaient surtout pas revivre les violences urbaines qui, l'été dernier, avaient suivi la mort de Nahel un peu partout en France.


La rédaction de TF1info | Reportage : George Brenier, Léonard Attal

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