CINQUIÈME VAGUE - Le taux d'incidence dépasse les 250 cas pour 100.000 habitants dans tous les départements français. Mais la flambée est plus importante dans certains territoires. Explications.

La France est rouge, très rouge. Plus précisément, la carte de France du taux d'incidence n'a jamais été aussi rouge. Et pour cause, à ce jour, cet indicateur est supérieur à 250 cas pour 100.000 cas dans tous les départements de l'Hexagone. C'est la première fois depuis le début de la pandémie. 

Le plus faible taux d'incidence est enregistré dans la Creuse (253). Au total, 14 départements restent sous la barre des 300 cas pour 100.000 habitants. A contrario, quatre départements ont dépassé la barre de 1000 cas pour 100.000 habitants : Paris (1814), les Hauts-de-Seine (1291), la Drôme (1162) et les Alpes-Maritimes (1048). 

Ces dernières semaines, les contaminations ont explosé en France, mais de manière disparate sur le territoire. Plusieurs éléments l'expliquent, tels que le taux de vaccination ou encore la présence de foyers de contaminations. Depuis un mois, l'inégale propagation d'Omicron est également à prendre en compte, selon l'épidémiologiste Jonathan Roux, interrogé par TF1 dans le reportage en tête d'article.

"Il va se propager aux abords des aéroports. Donc c’est pour ça que l’on le trouve très facilement dans la région Ile-de-France. Et ensuite, de façon aléatoire sur le territoire en fonction des contacts ou des gens qui reviennent de vacances de pays à risque", explique-t-il.  

Des restrictions de déplacement internationales

Dès lors, tout déplacement sauf motif impérieux est prohibé dans trois pays classés les plus à risque (rouge écarlate) : l'Afrique du Sud, l'Eswatini et le Lesotho. Par ailleurs, une vingtaine de pays (Russie, Turquie, Ile Maurice...) sont classés en pays "rouge", c'est-à-dire qu'il est possible de s'y rendre que si l'on est vacciné et que le pays accepte les touristes français. Les non-vaccinés, eux, ne peuvent y voyager que pour un motif impérieux. 

Il existe également des conditions de déplacement entre la France et le Royaume-Uni. Depuis le 18 décembre, il est obligatoire de disposer d’un motif impérieux pour se rendre ou venir du Royaume-Uni, pour les personnes non vaccinées comme les personnes vaccinées. Ces dernières doivent également présenter au départ un test négatif PCR ou antigénique de moins de 24 heures.

Les déplacements interrégionaux sont également surveillés de près et peuvent participer à la propagation du virus dans le territoire. Par exemple, durant les fêtes de fin d'année, quatre millions de Français sont attendus dans les trains. Le nombre de contaminations pourrait ainsi encore flamber dans les prochains jours, en réaction notamment aux regroupements familiaux pour Noël

Le réveillon du 31 décembre peut également participer à la diffusion du virus. Très attendu par les jeunes adultes, ce sont eux qui semblent être les plus concernés par l'augmentation des cas positifs. Par exemple, sur la semaine du 15 au 21 décembre, le taux d'incidence était de 1034 pour 100.000 habitants chez les 20 à 29 ans. En parallèle, il était de 202 pour 100.000 habitants pour les 70 à 79 ans. Cela peut notamment s'expliquer les interactions sociales plus limitées des personnes âgées, qui sont également massivement vaccinées avec leur dose de rappel.  


Julien VATTAIRE Julien Vattaire

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