Selon un rapport du Crif, le nombre d'actes antisémites a explosé en 2023, et plus particulièrement après l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.
"La vision des civils israéliens massacrés" a été "catalyseur de la flambée des actes antisémites", explique ce document, qui cite des chiffres "recensés par le ministère de l'Intérieur et le Service de Protection de la communauté Juive (SPCJ)".

Un triste constat. Le nombre d'actes antisémites a bondi en 2023 à 1676 actes recensés en France contre 436 en 2022, selon un rapport du Crif. Le Conseil représentatif des institutions juives de France a observé une "explosion" après le 7 octobre, date des attaques du Hamas contre Israël. Dans le détail, 25% des actes recensés après le 7 octobre faisaient "l'apologie du Hamas", 33% du djihadisme et 25% étaient "des appels au meurtre", explique le rapport. 

"Un rajeunissement des auteurs d’actes antisémites"

Dans 57,8% des cas, les actes antisémites ont été des atteintes aux personnes (violences physiques, propos et gestes menaçants…) plutôt qu'aux biens, affirme le Crif qui cite dans ce rapport des chiffres "recensés par le ministère de l'Intérieur et le Service de Protection de la communauté Juive (SPCJ)". Dans 40% des cas, il s'agissait de "propos et gestes menaçants". Et s'ils ont été surtout commis dans la sphère privée (32%) et sur la voie publique (20,4%), 7,5% ont été recensés sur internet. 

Autre point inquiétant pour le Crif, 12,7% des actes ont eu lieu dans le milieu scolaire "dont une majorité au collège". "On assiste à un rajeunissement des auteurs d’actes antisémites. L'école n’est plus un sanctuaire de la République", déplore-t-il. 

Jamais un tel niveau n'avait été atteint, souligne le rapport, dont les chiffres remontent à 2012. Le Crif indique également que ces données ne reflètent "qu’une partie de la réalité de l'expression de l’antisémitisme". En effet, ils ne répertorient que les actes "ayant fait l’objet d’une plainte ou d’un signalement à la police"

Dans un pays qui abrite la plus grosse communauté juive d'Europe (environ 500.000 personnes), le Crif constate une flambée (hausse de 1000% des actes antisémites) après le 7 octobre. Durant les trois mois qui ont suivi, leur nombre "a égalé celui des trois années précédentes cumulées", selon ce rapport. Pour le Crif, "la vision des civils israéliens massacrés" a été "catalyseur de la flambée des actes antisémites". 

En 2012 déjà, après l'attentat contre une école juive de Toulouse où trois enfants et un enseignant avait été tués par un djihadiste, une hausse de 200% des actes antisémites avait été constatée. La hausse avait été de 300% après l'attaque djihadiste contre le supermarché Hypercacher, en 2015.


AL avec l'AFP

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