"Je suis catastrophée" : les poubelles s’amoncellent à Marseille, des agents réquisitionnés avant l'arrivée de la flamme olympique

par La rédaction de TF1info | Reportage : Emmanuelle Binet, Philippe Fontalba
Publié le 6 mai 2024 à 15h52, mis à jour le 6 mai 2024 à 18h40

Source : JT 13h Semaine

La flamme olympique arrive mercredi à Marseille, mais la grève des éboueurs est toujours d'actualité.
Les poubelles s’amoncellent dans plusieurs arrondissements.
Seront-elles ramassées avant l’événement qui doit attirer 150.000 visiteurs ?

Des cartons, des encombrants et des dizaines de sacs-poubelle engloutissent les trottoirs du 5ᵉ arrondissement de Marseille, sous la mine défaite des riverains. "C'est la merde ! On ne peut pas dire mieux !", constate un riverain. "Je suis catastrophée de voir dans quel état est cette ville", surenchérit une autre. 

Pourtant, plus que deux jours avant l’arrivée de la flamme. C’est pourquoi la métropole a décidé de réquisitionner des agents grévistes. "La réquisition, ça ne se fait pas de bon cœur, en tout cas nous, c'est une arme, on s'en sert. La CGT a décidé de briller plus que la flamme, et aujourd'hui, il est temps qu'ils reprennent le travail. Je voudrais rassurer la population française, on sera bien prêts pour accueillir la flamme olympique", assure Jean-Yves Sayag, élu (SE) à la métropole Aix-Marseille-Provence.

À un moment, il faut bien qu’ils arrêtent de traiter les agents moins bien que les déchets
Véronique Dolot, coordinatrice CGT des éboueurs des Bouches-du-Rhône

La raison de ce bras de fer : la réorganisation du ramassage des ordures avec des tournées uniquement de jour et moins régulières dans certains secteurs. Pour ces éboueurs, impossible d’assurer correctement leur mission dans de telles conditions.

Sous surveillance policière, sur un piquet de grève, les grévistes tentent ce lundi matin de rallier leurs collègues à la mobilisation. Une responsable syndicale, de son côté, dénonce une manipulation de la part de la métropole. "On réfute complètement la notion de chantage, c'est pas nous qui avons fait un chantage ! À un moment, on est en grève parce que depuis le 9 avril, il ne s'est rien passé. Les agents sont tout à fait prêts à discuter, c'est pas des jusqu'au-boutistes, mais ça fait trop longtemps que ça dure. À un moment, il faut bien qu’ils arrêtent de traiter les agents moins bien que les déchets", affirme Véronique Dolot, coordinatrice CGT des éboueurs des Bouches-du-Rhône.

Au total, dix arrondissements sur seize sont touchés par la grève, mais la métropole assure que 70% des déchets sont ramassés et que la Cité phocéenne est prête à accueillir ses 150.000 visiteurs pour l’arrivée de la flamme olympique.


La rédaction de TF1info | Reportage : Emmanuelle Binet, Philippe Fontalba

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