Cette année, une très belle fête aux bœufs gras a eu lieu à Bazas (Gironde).
L'occasion pour les visiteurs d'apporter leur soutien aux éleveurs après la crise agricole de ces dernières semaines.

La petite ville médiévale de Bazas (Gironde) a célébré la Fête des Bœufs Gras du carnaval, une fête traditionnelle vieille de plus de 700 ans qui met chaque année à l'honneur la race bovine bazadaise.

Cette tradition des "bœufs gras" remonte à 1283, une époque où le roi d'Angleterre Edouard Ier régnait sur l'Aquitaine, dont Bazas est l'une des principales cités. Dans le cadre du partage des pouvoirs avec l'évêque de Bazas, le Duc local décrète que chaque année, à la Saint-Jean, les bouchers de la ville doivent offrir un taureau au clergé.

En compensation, la corporation des bouchers obtenait divers privilèges, dont celui de promener leurs bœufs dans les rues de Bazas le jeudi précédant le Mardi Gras, à l'occasion d'une grande fête. La Fête des Bœufs Gras se perpétue à Bazas depuis cette date et se prépare des mois à l'avance, le temps d'engraisser les bœufs pour qu'ils atteignent des poids records, entre 800 kg et une tonne.

Des bœufs enrubannés et couronnés de fleurs

Nourris au maïs, à l'orge et au foin, ils paissent en liberté jusqu'à l'âge de quatre ans. Six mois avant le Jeudi Gras, ils sont installés dans une étable d'où ils ne sortiront qu'une semaine avant la fête. Un calme nécessaire pour que leur chair soit bien tendre, expliquent les éleveurs. Les bêtes sont ensuite brossées tous les jours afin que la graisse pénètre dans le muscle de l'animal et donne une viande persillée, très réputée. Chaque année, les bœufs sont enrubannés et couronnés de fleurs avant de défiler longuement dans les rues de la ville, s'arrêtant devant chaque boucherie pour "une aubade".

La race bazadaise est élevée dans cinq départements (Gironde, Landes, Gers, Hautes-Pyrénées et Lot-et-Garonne) pour un cheptel totalisant quelque 6000 têtes.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Erwan BRAEM et Christophe DEVAUX

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