Tesla Cybertruck, que vaut l'ovni qui fait tant parler ?

par Marie BOUISSEREN | Reportage Automoto : Olivier PHILIPPE
Publié le 12 avril 2024 à 12h00

Source : Automoto

Le nouveau Cybertruck de Tesla, à l’aspect futuriste, est intégralement fait d’acier et d’inox.
Bien évidemment, ce véhicule hors norme nécessite de nombreux compromis sur la route, notamment sur l’aspect visibilité.
Pour l’heure, la création d’Elon Musk est jugée dangereuse en Europe et ne passe pas les normes.

Depuis le temps que l’on attendait la sortie du Tesla Cybertruck, voilà qui est chose faite. C’est en Californie que notre journaliste Olivier Philippe est parti essayer ce nouveau bolide à l’aspect futuriste, fait d’acier et d’inox. Et dans les rues californiennes, le moins que l’on puisse dire, c’est que le véhicule se fait remarquer. 

Tesla ajoute une nouvelle catégorie à son catalogue : le pick-up

Tout d’abord, le Tesla Cybertruck est un engin massif de près de six mètres de long, deux mètres de haut et deux mètres de large… En bref, un vrai camion, taillé pour les grands espaces. Si le dernier modèle de Tesla est si hors du commun, c’est parce que son patron, le milliardaire Elon Musk, a simplement réalisé son obsession : créer une voiture électrique aux allures futuristes. Seulement, designer une voiture tout en inox implique quelques défauts, comme les traces de doigts apparentes. Mais heureusement, l’avantage est que la carrosserie est beaucoup plus solide qu’à l’accoutumée. En effet, le véhicule est blindé et résiste même à de violents coups de marteau. Seul moyen d’avoir des impacts : se prendre des rafales de tirs… 

Côté habitacle, c’est uniquement "l’habitacle dépouillé à la Tesla", selon notre journaliste. Une planche, un écran, un volant… et le tour est joué. Mais cette fois, petite différence : le volant est carré et n’est pas relié à la colonne de direction, puisqu’il permet de piloter à distance la dureté de la direction et la direction en elle-même. Son espace passager reste spacieux avec cinq places bien confortables, mais quelque peu limité en hauteur pour les passagers arrière à cause de la pente de toit inclinée vers la benne. Une benne, car ce véhicule est bel et bien un pick-up, une toute nouvelle catégorie pour Tesla, mais surtout très populaire aux États-Unis. La benne a tout de même un volume de 1 900 L, volet fermé. 

Un 0 à 100 km/h en moins de trois secondes ?

Bien évidemment, ce véhicule hors norme nécessite des compromis sur la route. Par exemple, l’immense pare-brise tout plat qui caractérise le Cybertruck n’est "pas terrible niveau visibilité, puisqu’on est assez vite gêné par les grands montants noirs de part et d’autre dès que l’on veut tourner", atteste Olivier Philippe. Impossible également de voir quoi que ce soit dans le tout petit rétroviseur central, même lorsque le volet de la benne est ouvert. La seule manière d’avoir une vue sur ce qu’il se passe derrière, c’est de regarder la caméra de recul qui apparaît sur l’écran central, même lorsque l’on avance. Quant aux rétroviseurs extérieurs en triangle, allez voir quelque chose dans l’extrémité pointue du miroir… 

Mais la vraie question est : a-t-on réellement besoin de voir ce qu’il se passe derrière, quand on atteint le 0 à 100 km/h en 2,6 secondes ? Niveau accélération, pas de doute, Tesla a bel et bien laissé sa signature dans le nouveau Cybertruck. Même dans sa version de base ! La version double motorisation de 600 chevaux, le modèle le plus vendu pour le moment, atteint le 0 à 100 km/h en 4,3 secondes. Plutôt impressionnant pour un véhicule de trois tonnes. 

Disponible uniquement aux États-Unis

Pour son autonomie, Tesla annonce 547 km sur route, même si, en réalité, les 400 km sont rarement atteints. Dans le Cybertruck, les batteries sont de 123 kW/h, soit les plus grosses dont la marque dispose. Mais ces batteries sont loin de se recharger en un rien de temps : 42 minutes pour aller de 5 à 80 %, soit dix minutes de plus que la Tesla Model Y. Côté tout terrain, "ce qui est impressionnant dans ce bolide, c'est la stabilité et le confort". Les pneus gigantesques de 35 pouces absorbent tout. 

Forcément, toute cette technologie et cet esthétisme ont un prix : comptez 72 000 euros minimum. Seulement, il faudra vous rendre directement aux États-Unis pour vous procurer un Tesla Cybertruck. Pour l’heure, la création d’Elon Musk est jugée dangereuse en Europe et ne passe pas les normes. Il est vrai que sa carrosserie non moulée, mais faite à partir de tôle pliée, n’est pas sans risque : en cas de collision, le véhicule peut très bien trancher un piéton. 


Marie BOUISSEREN | Reportage Automoto : Olivier PHILIPPE

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