Inflation : comment payer ses fruits et légumes moins chers ?

par Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO
Publié le 24 décembre 2023 à 13h00

Source : TF1 Info

Pour sa santé ou par conscience environnementale, il est important de consommer des fruits et légumes.
Ils ont cependant été fortement impactés par l’inflation depuis deux ans.
En choisissant bien ses produits, ses points de vente et son mode de consommation, on peut cependant en limiter le coût.

« Mangez cinq fruits et légumes par jour » est désormais un slogan connu de tous. Chacun sait qu’ils ont un rôle important dans le cadre d’une alimentation équilibrée. Par ailleurs, il peut être plus écologique de leur accorder une place importante, puisque les produits carnés contribuent au réchauffement climatique. S’ils sont moins chers que la viande, les légumes ont tout de même été parmi les produits les plus touchés par l’inflation. Selon l’association de consommateurs Familles rurales, ils avaient en moyenne augmenté de 16 % entre 2022 et 2023, après une première hausse de 11 % l’année précédente. Certaines pratiques permettent pourtant de limiter la facture.

Grandes surfaces ou circuits courts ?

Généralement, on considère que les produits vendus en supermarchés sont moins chers. Cela peut être vrai pour certaines catégories. Mais selon les enquêtes de l’UFC-Que choisir, les fruits et légumes ne sont pas concernés. En 2023, un panier de 17 fruits et légumes d’origine française coûtait le même prix en circuit court que dans les grandes et moyennes surfaces (GMS). L’association de consommateurs notait cependant des disparités selon les produits. Il est donc opportun de comparer les offres entre les vendeurs pour chaque fruit et légume. À long terme, cela pourra représenter une économie certaine. L’enquête a cependant révélé une différence significative concernant les produits bio. Les GMS sont pointées du doigt pour appliquer une « surmarge » à ces articles. Le panier bio était vendu en moyenne 41 euros en circuit court contre 47 euros en grande surface.

Limiter les intermédiaires

Si les producteurs et petites structures parviennent à maintenir des prix compétitifs, c’est parce qu’elles limitent le nombre d’intermédiaires. Elles peuvent donc mieux rémunérer chaque intervenant tout en vendant les produits à un prix raisonnable, et parfois de meilleure qualité. Mais pour que ce modèle fonctionne, il faut privilégier les produits locaux et de saison. Ils impliquent moins de frais liés aux transports, à la production sous serre ou de conservation. Sans compter qu’ils seront meilleurs en bouche et pour la santé. On privilégiera aussi les légumes « bruts », entiers, plutôt que les produits prédécoupés et conditionnés par portion, afin de ne pas payer cette étape de production.

Consommer plus sans acheter plus

Acheter en grande quantité peut aussi être moins cher. Mais il faut alors éviter le gaspillage alimentaire. Heureusement, les conseils et recettes « antigaspi » sont désormais légion. Ils permettent d’une part de cuisiner les fruits et légumes dans leur totalité. Fanes de radis, cœurs de choux, verts de poireaux, et même épluchures peuvent être réutilisés. Congeler les restes, faire des conserves ou des confitures sont autant d’autres moyens de ne rien perdre, et ainsi de rentabiliser vos achats.

De plus en plus d’enseignes, y compris des grandes surfaces, proposent par ailleurs des fruits et légumes « moches ». Trop souvent jetés alors qu’ils ne présentent que de petits défauts esthétiques ou ne sont plus de première fraîcheur, ils sont proposés à moindre coût dans les magasins, ou parfois par des services de livraison. Une solution encore plus simple et de faire le tour du marché en fin de journée. Les commerçants sont alors nombreux à brader les derniers produits. Il faut alors apprendre à cuisiner selon ce que l’on trouve.


Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO

Tout
TF1 Info