Les prix des bonbons sont en hausse de plus de 17% sur un an.Cela s'explique essentiellement par la hausse du prix du sucre lui-même.Malheuremement, il est peu probable que la donne change au cours des prochains mois.
C'est une frayeur à laquelle certains amateurs de bonbons ne sont pas forcément préparés. "L’éventail des sucreries et autres aliments surconsommés à l’occasion d’Halloween (...) a vu son prix littéralement flamber en un an, bien au-delà de l’inflation alimentaire", a indiqué l'UFC-Que Choisir dans une étude publiée mercredi.
Se basant sur des relevés de prix en ligne, en date du 18 octobre, "dans plus de 6.500 grandes surfaces alimentaires proposant un service drive", l'association de défense des consommateurs a constaté que les bonbons ont "augmenté de 21% en un an" en moyenne.
"Toutes les matières premières ont augmenté"
En témoigne, l'exemple de ce commerce dijonnais où le prix des bonbons en vrac a augmenté de 25%. Cela devrait être plus, mais le vendeur prend à sa charge une partie de la hausse pour ne pas pénaliser ses clients. "On a eu à l'achat au minimum 40% d'augmentation voire des prix qui ont doublé sur un an, j'ai diversifié l'offre de mon magasin pour avoir un volume de marge qui soit suffisamment important", illustre dans le reportage en tête de cet article Eddie De March, gérant du magasin "Eddie's sweet shop".
"Toutes les matières premières ont augmenté surtout le sucre qui a plus que doublé ces deux dernières années", a aussi pu constater Benoit Combes, artisan confiseur. Dans ce contexte, ce dernier s'organise autrement : il fabrique ce qu'il vend, en évitant de faire des stocks pour réduire les dépenses. Il a aussi augmenté le tarif de quelques produits comme les cristaux de sucre et les ours en guimauve.
Mais les prix vont-ils continuer de grimper ? "Ca dépend du niveau de récole que les pays producteurs de sucre vont être capables de mettre sur le marché et puis ça dépend aussi du prix de l'énergie qui est très important dans la production du sucre", détaille Emily Mayer, experte des produits de grande consommation à l'institut Circana. Mais dans un contexte où l'énergie coûte cher, une baisse du prix des bonbons paraît difficilement envisageable ces prochains mois.