Après deux saisons à succès et une troisième à venir, "Bridgerton" fait un bon dans le passé de sa fantasque souveraine.Disponibles jeudi 4 mai, les six épisodes s’intéressent autant à son histoire d’amour chaotique avec le roi George qu’à l’influence du couple sur la société londonienne.Un récit tendre et politique que ses interprètes décortiquent pour TF1info.
Son amour des perruques défiant les lois de la gravité ont fait d’elle l’un des personnages les plus appréciés de la saga Bridgerton. Son intérêt pour les potins contenus dans les billets de Lady Whistledown et sa répartie cinglante également. Mais c’est elle qui est désormais au centre des discussions. La reine Charlotte est l’héroïne d’une série qui porte son nom, sous-titrée Un chapitre Bridgerton, à dévorer dès sa mise en ligne ce jeudi 4 mai sur Netflix. Car se lancer, c’est ne plus pouvoir s’arrêter. Une tendance déjà observée chez bon nombre de spectateurs avec les deux saisons inspirées des livres de Julia Quinn.
C’est comme si on plongeait dans les coulisses de Bridgerton
Golda Rosheuvel, interprète de la reine Charlotte
Cette fois-ci point d’adaptation mais un récit totalement inédit, développé par la papesse de la télévision Shonda Rhimes (Grey’s Anatomy, Murder, Scandal) et librement inspirée de la vraie reine Charlotte. "On remonte dans le temps, à une époque très différente en matière de costumes, de coutumes et de conventions. On remonte en fait aux origines de la société qu’on connaît dans La Chronique des Bridgerton", affirme-t-elle dans les notes de production. "Pour moi, c’est comme si on plongeait dans les coulisses de cet univers. Ce sont les mêmes personnages que nous connaissons et que nous aimons. On vous explique comment ils en sont arrivés là", précise à TF1info Golda Rosheuvel, interprète de l’imperturbable monarque depuis le lancement tonitruant de la franchise il y a trois ans.
Sensible et touchante, La reine Charlotte sonne comme un prolongement d’une scène très émouvante de la saison 2 de Bridgerton. Peut-être la toute première fois que le public découvrait la femme derrière la souveraine, complètement désarçonnée par l’apparition de son époux George, visiblement touché par une forme de démence jamais vraiment explicitée. Cette relation fusionnelle du couple royal est au cœur de ce nouveau récit qui multiplie les va-et-vient entre les époques. De l’arrivée de la jeune Charlotte à Londres pour épouser un jeune roi qu’elle ne connaît pas à un présent sombre lors duquel la reine met la pression à ses 13 enfants pour qu’ils offrent un héritier au trône.
Au fil des six épisodes, la relation de Charlotte et George se construit au gré de problèmes de santé que ce dernier tente de garder pour lui. "Entre eux, c’est tempétueux mais pourtant plein d’amour. Ils se surnommaient Monsieur et Madame Roi. Ils dormaient dans le même lit, ce qui n’était pas la norme pour la famille royale… Si leur histoire est si belle, c’est parce que leur amour est organique et qu’il y a une étincelle instantanée. C’est le genre d’amour qui grandit et s’approfondit malgré les obstacles", note pour TF1info Corey Mylchreest, 25 ans, troublant dans le rôle du jeune roi George. Lui comme sa partenaire India Amarteifio ont été contactés pour la série sans trop y croire.
Alchimie parfaite
"Mon agent m’a appelée en me disant que les producteurs aimeraient me voir. Je ne me suis dit : 'Pourquoi est-ce que je leur ferais perdre du temps ?' Bridgerton n’était pas concret pour moi à cause de la manière dont ça avait explosé et de tout ce que ce que ça a provoqué pour notre industrie", note pour TF1info l’actrice de 21 ans. Fière de sa distribution issue de la diversité, la série Netflix a aussi fait de ses interprètes des personnalités très populaires.
Quasi inconnus du grand public avant d’enfiler leurs costumes d’époque, Regé-Jean Page, Phoebe Dynevor, Jonathan Bailey et Simone Ashley sont depuis courtisés par les grands studios hollywoodiens. Corey Mylchreest nous assure lui qu’il ne connaissait pas le phénomène. "Je me souviens voir reçu un mail avec pour objet, Jewels. C’était le nom de code du projet. Mon agent avait juste mis entre parenthèses que c’était le spin-off de Bridgerton. Je me suis demandé : 'C’est quoi Bridgerton ?'", glisse-t-il.
Pour leur toute première audition, India Amarteifio et Corey Mylchreest rejouent des scènes de la saison 1. Les casteurs de Bridgerton seraient bien avisés de garder les secrets de leurs recherches de talents pour eux tant l’alchimie entre les différents couples de l’univers est parfaite. Charlotte et George n’échappent pas à la règle, réussissant à mêler l’incandescence de Daphné et Simon de la saison 1 à la passion dévorante à distance de Kate et Anthony de la saison 2. Mais leur union détonne, provoquant un changement majeur dans une haute société londonienne nécrosée par son racisme.
Un livre dérivé de la série aussi disponible
"Si vous n’étiez pas reine, votre vie serait différente (…). Vous êtes la première d’entre nous, qui nous ouvre des portes", insiste auprès de Charlotte la jeune Agatha Danbury, l’une des fortes têtes de Bridgerton. Toutes deux s’allient en faveur de l’émancipation des femmes et de la communauté noire de Londres dans une série qui ne manque pas de donner la parole à ceux "dont on ne raconte pas les histoires". Dont les femmes de plus de 50 ans, mises en lumière comme rarement dans La reine Charlotte.
"Parce qu’elle sait qui elle est, qu’elle ne s’excuse pas et qu'elle n’aime les imbéciles, Charlotte change la donne. Cela va de pair avec le fait d’avoir confiance en soi, de défendre qui on est et d’être guidé par ses idées et ses passions dans la vie", insiste Golda Rosheuvel. Un girl power assumé qui a même inspiré un nouveau roman de la saga Bridgerton, co-écrit par Shonda Rhimes et Julia Quinn et en vente le 9 mai. De quoi faire patienter avant l'arrivée de la saison 3 de la série dans les prochains mois.
>> La reine Charlotte : un chapitre Bridgerton - six épisodes dès le 4 mai sur Netflix