"C’est complètement hors norme" : dans les coulisses des concerts XXL de Taylor Swift à Paris

Publié le 9 mai 2024 à 8h00, mis à jour le 9 mai 2024 à 15h11

Source : JT 20h Semaine

La chanteuse américaine s’installe dès ce jeudi 9 mai à Paris La Défense Arena pour quatre représentations ultra-complètes.
Un événement exceptionnel pour la plus grande salle d’Europe qui poussera ses murs jusqu'à accueillir 180.000 spectateurs au total.
"C’est comme si on recevait le président américain", glisse à TF1info Bathilde Lorenzetti, la vice-présidente de l’arena, pour qualifier une préparation quasi militaire.

Aucun record ne lui résiste. La France n’y fera pas exception. Taylor Swift donne ce jeudi 9 mai son premier concert ouvert au public dans l'Hexagone depuis un Zénith de Paris à moitié plein il y a 13 ans. En suivront trois autres dans la capitale, jusqu’à dimanche, pour lesquelles les places se sont arrachées en quelques secondes. Plus d’un million de personnes par date ont tenté de se procurer un billet lors de la mise en vente en juillet. "Elle a littéralement fait sauter le standard, ça ne nous était jamais arrivé", nous explique Bathilde Lorenzetti, vice-présidente de Paris La Défense Arena qui accueille le tant attendu "Eras Tour." Un événement qu’elle qualifie de "complètement hors norme".

Repérages à Tokyo

Tournée la plus lucrative de l’histoire, cette série de concerts voit Taylor Swift revisiter l’ensemble de sa discographie pendant plus de 3 heures. La demande a été telle pour chaque représentation en France que Paris La Défense Arena a revu à plusieurs reprises sa jauge à la hausse. Ils seront finalement 45.000 chaque soir, contre 41.000 prévus à l’origine. Soit la capacité maximale de l’enceinte, où aucun siège ne sera laissé vacant pour la première fois depuis son ouverture à l’automne 2017. Même pas ceux en visibilité réduite. 

Accueillir la star américaine ne s’improvise pas. Les équipes de la salle parisienne sont allées jusqu’à Tokyo en février "pour observer le dispositif scénique" de la chanteuse de 34 ans. "On y était avec les Australiens qui préparaient leurs propres concerts. Regarder simplement le show, c’est très intéressant mais ça ne suffit pas. Il faut vraiment discuter, aller voir en backstage. On a eu des réunions avec les directeurs de production sur la finalisation des petits détails à mettre en place", précise Bathilde Lorenzetti.

Les premières discussions entre Paris La Défense Arena, Taylor Swift et son tourneur français AEG ont eu lieu "il y a quatre ans". "Au départ, elle avait prévu de venir en 2020-2021 mais elle a changé en cours de route le genre de tournée qu’elle souhaitait faire pour proposer des festivals", révèle la vice-présidente de l’arena. La pandémie avait finalement eu raison du passage de la chanteuse et de son Lover Fest aux Arènes de Nîmes en juillet 2020. 

Après deux mois d’interruption, les 80 camions du "Eras Tour" ont repris la route pour arriver à Nanterre la semaine dernière. La scène monumentale a commencé à prendre forme jeudi 2 mai. Quatre jours plus tard, "plein de choses étaient encore en cours de montage". "Tout était bâché, on n’avait pas le droit d’y aller. C’est vraiment secret", raconte Bathilde Lorenzetti, étonnée du dispositif entourant son invitée internationale de la semaine.

Je crois qu’il n’y avait pas autant de sécurité à l’extérieur une semaine avant pour le meeting d’Emmanuel Macron en 2022
Bathilde Lorenzetti, vice-présidente de Paris La Défense Arena

Taylor Swift se déplace de ville en ville "accompagnée en permanence par 200 personnes" auxquelles s’ajoutent des extras engagés ponctuellement dans chaque localité. Les mesures de protection entourant l’événement sont à la hauteur du niveau de notoriété exceptionnel de la jeune femme. "On a rarement eu autant de sécurité dans les couloirs de l’arena et à l’extérieur. Vous n’avez parfois pas le droit d’avancer d'un certain nombre de mètres. Ça n’est jamais arrivé. C’est vraiment un dispositif à l’américaine, comme si on recevait le président américain. C’est presque comparable. Je crois qu’il n’y avait pas autant de sécurité à l’extérieur une semaine avant pour le meeting d’Emmanuel Macron en 2022", sourit Bathilde Lorenzetti à l’autre bout du fil.

Taylor Swift en concert à Sydney, en Australie, le 23 février 2024.
Taylor Swift en concert à Sydney, en Australie, le 23 février 2024. - DAVID GRAY / AFP

Être les premiers à accueillir Taylor Swift en Europe pour le "Eras Tour", "c’est une fierté" pour Paris La Défense Arena. "Quand on a une énorme production comme ça, on a toujours la pression", reconnaît aussi la vice-présidente de la salle. Les quatre dates parisiennes sont les seules à se dérouler dans une enceinte fermée, alors que les deux concerts à Lyon en juin auront lieu au Groupama Stadium. De quoi annihiler les espoirs de ceux qui espéraient, comme aux États-Unis ou en Amérique latine, pouvoir suivre le spectacle depuis l’extérieur.

"Il est inutile pour les fans de venir autour de l’arena pendant le concert, ils n’entendront rien du tout", insiste Bathilde Lorenzetti. "On est vraiment en cœur de ville. L’une des contraintes que nous avions pour la construction, c’était qu’il n’y ait pas d’émergence en dehors de la salle pendant les shows pour les personnes vivant à côté", précise-t-elle.

Ceux qui n’ont pas réussi à acheter de billets, allant de 69,50 euros à 245,50 euros hors pack VIP, pourront se consoler en se procurant des souvenirs du concert. "Tout ce qui est relatif au merchandising est extraordinaire", souligne Bathilde Lorenzetti. "On a l’habitude d’accueillir des artistes de grande notoriété internationale mais on n’a jamais eu ce dispositif depuis l’ouverture de l’arena". Au total, vingt points de vente de t-shirts, sweats et autres posters souvenirs seront installés autour de la salle. "C’est plus du double de ce qu’on a généralement sur des grosses tournées", dit-elle. Certains seront accessibles à tous pour toucher le plus grand nombre. Les premiers achats ont été effectués dès mardi dans des stands qui n’ont pas désempli.


Delphine DE FREITAS

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