VIDÉO - Petits découverts, gros agios : cette pratique des banques qui fait voir rouge

par A. LG REPORTAGE TF1 - Léa Kebdani, Florence Couturon et William Wuillemin
Publié le 17 octobre 2023 à 16h14

Source : JT 13h Semaine

Si au-dessus de 400 euros de découvert, les frais sont proportionnels, en dessous, ce sont les banques qui fixent elles-mêmes leurs tarifs.
Ce forfait minimal peut s'avérer très couteux chez certaines.
On vous explique cette pratique face à laquelle l'UFC-Que Choisir dénonce un "scandale".

À petit découvert, gros agios. En ces temps d'inflation parfois synonymes de fins de mois difficiles, nombre de Français déplorent en avoir fait l'expérience. C'est aussi ce que dénonce l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui a appelé à "mettre fin au scandale des minima forfaitaires" dans la foulée de la publication du rapport annuel de l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB) le 13 octobre.

Concrètement, si au-dessus de 400 euros de découvert, les frais sont réglementés et proportionnels, en dessous de ce seuil, ce sont les banques qui fixent elles-mêmes leurs tarifs. Et plutôt que de leur facturer les agios correspondants, certains établissements préfèrent imposer à leurs clients un forfait minimal. À titre d'illustration, en pratique, si votre compte est à moins 400 euros pendant une semaine, vous devrez régler 1,30 euro d'agios. Mais un découvert d'un euro seulement sera, lui, facturé par la BNP 7 euros, 8 euros par la Caisse d'Epargne et même jusqu'à 16 euros à la Banque Populaire occitane.

"Ces frais pénalisent les foyers français"

 Si les montants varient à ce point, c'est donc que les frais bancaires facturés ne correspondent pas uniquement à des agios. "Les agios, c'est assez faible puisque c'est un pourcentage du découvert qui est minime, environ 1% par mois", analyse dans le reportage de TF1 en tête de cet article Bérengère Dubus, secrétaire générale de l'Union des Intermédiaires de Crédit. "Mais vous avez des frais qui s'ajoutent, et ce sont ces frais que les banques facturent, qui sont chers et qui pénalisent le plus aujourd'hui les foyers français", poursuit-elle évoquant les frais de relance, de facture, de débit, les commissions d'intervention.

Pour rappel, l'autorisation de découvert est un service qui prend la forme d'intérêts prélevés par les banques en échange du maintien des paiements, et donc d'une forme de prêt. Mais celui-ci n’étant pas prévu, les taux appliqués sont largement plus élevés puisqu'ils se situent généralement entre 10% et 20%. 

A noter que depuis 2020, il existe un plafond qui prévoit qu'en cas de découvert, votre banque ne peut pas vous facturer plus de 80 euros par mois. Pour les clients les plus fragiles, ce plafond s'abaisse même à vingt euros par mois maximum.


A. LG REPORTAGE TF1 - Léa Kebdani, Florence Couturon et William Wuillemin

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