Incendie à Rouen : de premières analyses rassurantes, en attendant celles sur l'amiante

par F.Se
Publié le 3 octobre 2023 à 12h30

Source : JT 20h WE

Deux immeubles désaffectés ont totalement brûlé dans la nuit de samedi à dimanche à Rouen.
L'important panache de fumée a réveillé le souvenir de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol il y a quatre ans.
Les analyses de l'air ne montrent pas de dépassement des seuils toxiques, mais celles concernant l'amiante sont toujours attendues.

Deux immeubles d'habitation, datant des années 1970 et désaffectés, ont brûlé dans le quartier Saint-Julien à Rouen (Seine-Maritime) dans la nuit de samedi à dimanche. L'incendie, très intense, a tordu les structures d'acier des bâtiments jusqu'à leur effondrement, et généré d'importants panaches de fumée au-dessus de la ville. La crainte d'un risque toxique était présente parmi les habitants dès le lendemain du sinistre, comme l'avait constaté une équipe de TF1 sur place. Le souvenir de l'incendie géant de l'usine chimique Lubrizol, il y a tout juste quatre ans, est encore très présent dans la capitale normande.

"Pas de dépassement des valeurs seuil de danger"

Dans un communiqué publié ce lundi, la municipalité a rendu compte des premiers résultats d'analyse de l'air effectués lors de l'incendie. Les prélèvements ont été effectués "dès samedi soir par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS)", et portaient "sur le monoxyde de carbone, les dioxydes d’azote et de soufre dans l’air". Ces premières analyses "n’ont pas montré de dépassement des valeurs seuil de danger", rassure la mairie. 

Mais d'autres analyses sont encore en cours en laboratoire pour déterminer la présence d'amiante dans l'air ou au sol. Leurs résultats pourraient être connus au plus tôt ce mardi soir. Les immeubles incendiés contenaient notoirement de l'amiante, et leur combustion avait inquiété les habitants dès les premières heures après le sinistre. 

Le début du chantier de destruction de ces immeubles, vides depuis 2018, était imminent, selon la mairie de Rouen, qui précise que le risque d'incendie était précisément à l'origine de leur désaffectation. La possibilité que le feu ait pour origine un squat dans un des bâtiments avait été évoqué par le maire Nicolas Mayer-Rossignol, mais n'est pas confirmé à cette heure.

Comparable à un pic de pollution

Enfin, des analyses avaient été effectuées "sur les particules fines en général". ATMO, l'observatoire de la qualité de l'air en Normandie, a bien observé un pic à 21h ce samedi 30 septembre, dont les valeurs sont comparables à celles d’un pic de pollution, par ailleurs redescendu depuis. ATMO a positionné "des capteurs supplémentaires à proximité de l’incendie et de

l’école" du quartier, dont "les premiers résultats devraient être connus en fin de journée"

Le maire de Rouen "a demandé officiellement à l’ARS et à l’État de mettre en place dans les plus brefs délais un registre sanitaire, afin que soient répertoriées les personnes qui auraient été exposées aux fumées ou manipulé directement (...) des débris ou des suies", précise le communiqué municipal. 


F.Se

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