Charbon : le G7 acte la fermeture des centrales non équipées de captage de carbone d'ici 2035

par TD avec AFP
Publié le 30 avril 2024 à 23h04

Source : JT 20h Semaine

Les membres du G7 ont acté en ce début de semaine un abandon progressif de leurs centrales à charbon non équipées de dispositifs de captage de carbone.
Une suppression par étapes qui doit être achevée en 2035.
La France se satisfait d'un "engagement fort" pour atteindre les objectifs climatiques.

Réunis en Italie, les pays du G7 ont acté ce mardi la suppression progressive d'ici à 2035 des centrales électriques au charbon sans dispositifs de captage de carbone. Une étape jugée importante en vue d'un abandon progressif des combustibles fossiles. Les membres du G7 (l'Italie, le Canada, la France, l'Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis) souhaitent envoyer un signal fort et montrer l'exemple, rappelant que le charbon est l'énergie fossile la plus polluante.

Les membres du G7 entendent montrer l'exemple

 À l'issue d'une réunion de ses ministres de l'Environnement et de l'Énergie à Turin (nord), le G7 a rapporté via un communiqué que ses membres ont convenu de "supprimer progressivement la production actuelle d'électricité au charbon dans (leurs) systèmes énergétiques au cours de la première moitié des années 2030". Une relative flexibilité a été garantie, puisque les pays pourront suivre "un calendrier compatible avec le maintien d'une limite d'augmentation de la température à 1,5°C, conformément aux trajectoires de neutralité carbone".

Il faut noter que l'électricité produite au charbon pourra être maintenue si ses émissions sont captées ou limitées par la technologie, une échappatoire critiquée par les défenseurs de l'environnement. Des pays parmi lesquels la France ont fait pression pour que le G7 abandonne le charbon d'ici 2030, mais des résistances sont apparues lors des débats. Venant du Japon en particulier, dont un tiers de l'électricité provient du charbon, et qui se montrait réticent à fixer une date-butoir. 

"C'est un engagement fort, un signal fort du G7", a réagi le ministre délégué Franck Riester, qui représentait la France à Turin sur les questions climatiques. Membre du groupe de réflexion sur le climat ECCO, Luca Bergamaschi estime que le G7 a fait "un pas en avant décisif" pour traduire l'accord de Dubaï dans les législations nationales, tandis que le World Resources Institute salue un engagement décrit comme "une lueur d'espoir pour le reste du monde".

Plus réservé, Andreas Sieber, de l'organisation de défense du climat 350.org, a jugé ce "progrès important mais insuffisant", tandis que l'Institut d'analyse du Climat a estimé que "2035 est trop tard", jugeant "notable que le gaz n'ait pas été mentionné", bien qu'il soit la plus grande source de l'augmentation mondiale des émissions de CO2 au cours de la dernière décennie.

Réunis, les pays du G7 représentent 38% de l'économie mondiale et sont responsables de 21% des émissions de gaz à effet de serre, selon des chiffres pour 2021 de l'Institut d'analyse du Climat.


TD avec AFP

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