VIDÉO - Gazole, mazout, produits toxiques... Après les inondations, la pollution des eaux inquiète le Pas-de-Calais

par F.R | Reportage : Sébastien Hembert, Christine Chapel, Gautier Delobette
Publié le 26 novembre 2023 à 11h34

Source : JT 20h WE

Dans le Pas-de-Calais, l'eau ne s'est toujours pas retirée dans certains secteurs, près de trois semaines après le début des inondations.
Les crues ont charrié de nombreux déchets, mais également des substances toxiques.
Désormais, la question de la surveillance de cette pollution se pose.

Près de trois semaines après les importantes inondations qui ont touché le Nord-Pas-de-Calais, et malgré la décrue, l'eau ne s'est pas encore évacuée de l'ensemble de la région. Sous la violence des crues, des milliers de déchets ont été éparpillés dans la nature : bidons, déchets plastiques, bouteilles de gaz, mais également produits toxiques.

"Il y a des bidons qui ont contenu des produits chimiques, qui sont complètement explosés par les crues", démontre François-Xavier Bracq, technicien au syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion des eaux de l'AA, dans la vidéo en tête de cet article.

Cuves de fioul renversées, déchets industriels...

Si aucune étude d'impact n'a encore commencé, les experts craignent que les inondations n'aient des effets durables sur la biodiversité. À Arques (Pas-de-Calais), les cuves de fioul de chauffage se sont renversées dans de nombreuses maisons. Aujourd'hui encore, l'odeur de mazout est perceptible dans les rues. "Les pompiers, dans la semaine qui a suivi les inondations, ne voulaient pas intervenir", relate un habitant, au micro du 20H de TF1. "J'ai vu qu'il y avait des nappes de gazole", assure une autre.

Autour de Montreuil-sur-Mer, des routes restent impraticables et des maisons sont encore inondées. Les pompiers sont toujours mobilisés sur place, et surveillent justement cette pollution. "On va fixer le polluant pour l'extraire. Ce seront des entreprises privées qui viendront faire le retrait", explique le Capitaine François Joly, commandant des opérations de secours sur le secteur d'Étaples.

Tout le territoire doit à présent faire l'objet d'une surveillance particulière. Car les autorités sanitaires craignent que la pollution ne s'infiltre durablement dans les nappes phréatiques. "Est-ce qu'il y a des zones industrielles avec des déchets ? Est-ce que ce sont essentiellement des contaminants d'origine urbaine ? Des rejets de stations d'épuration ?", s'interroge Fabienne Petit, membre du CNRS et chargée de mission environnement santé à l'Université de Rouen. Quid de l'impact sur la population ? Pour Fabienne Petit, il faudra également surveiller "s'il y a eu une incidence plus forte de gastroentérites sur les zones où les gens étaient en contact avec des eaux contaminées".


F.R | Reportage : Sébastien Hembert, Christine Chapel, Gautier Delobette

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