C'est un phénomène bien connu sur le littoral breton : les algues vertes reviennent chaque année.L’État veut proposer des aides aux agriculteurs pour réduire leur utilisation d'engrais.
Sur cette plage de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d'Armor), aucune algue ce matin, mais les habitants saluent l'initiative : pour mieux lutter contre le fléau des algues vertes, l’État veut proposer des aides aux agriculteurs afin de diminuer leur utilisation d'engrais et de nitrates, l'un des principaux facteurs de leur développement. Entre 130 et 200 agriculteurs devraient être concernés par cette aide répartie sur huit baies parmi les plus exposées à la prolifération.
Une enveloppe de 8,2 millions d'euros
"C'est vraiment une réflexion sur les fuites d'azote, c'est-à-dire apporter l'azote dont la plante a besoin au bon moment et à la bonne dose pour qu'il n'y ait pas de fuite au niveau des terres et des ruisseaux", explique Edwige Kerboriou, vice-présidente de la Chambre d'Agriculture de Bretagne, dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
Un peu plus loin, en baie de Morlaix (Finistère), d'autres agriculteurs sont sensibilisés à ces problèmes. Thierry Quéré a suivi une formation pour changer sa façon de travailler. Pour limiter le recours aux désherbants, il est revenu à des méthodes mécaniques. "Le but était de réduire l'utilisation de produits (phytosanitaires) sur les exploitations. Je me sentais concerné parce que je suis sur un bassin versant et je me voyais quand même plus ou moins responsable." Bilan : sur certaines parcelles, sa consommation a baissé de 50 à 60%.
L'enveloppe annoncée pour limiter les nitrates en Bretagne s'élèverait à 8,2 millions. Ce dispositif devrait être lancé avant la fin 2022.