Rhône-Alpes : "mobilisation générale" des missions locales pour l'emploi des jeunes

Publié le 11 septembre 2014 à 13h56, mis à jour le 30 janvier 2021 à 10h17
Rhône-Alpes : "mobilisation générale" des missions locales pour l'emploi des jeunes

EMPLOI – Les missions locales de la région en appellent aux employeurs pour qu'ils fassent davantage confiance aux jeunes. Et aillent au-delà des préjugés.

Une "métamorphose". Philippe Aubret, directeur adjoint de la Maison d'enfants à caractère social (Mecs) des Peupliers à Villeurbanne , ne fait pas dans la demi-mesure quand il s'agit d'évoquer le chemin parcouru par Lina, une jeune femme de 21 ans qu'il a recrutée pour un an en emploi d'avenir en janvier 2013. Car au début, le pari semblait loin d'être gagné. "Son entretien d'embauche était une catastrophe. Elle était tellement maladroite… Et donc non employable", se souvient Philippe Aubret.

Finalement, après avoir écouté les arguments de la conseillère de la mission locale de Lina, Philippe a décidé de laisser sa chance à la jeune femme en tant qu'aide-éducatrice. "C'était difficile au début, on s'est même dit qu'il fallait arrêter, ajoute Philippe. Mais avec le temps, la dynamique a changé, et nous avons prolongé son contrat jusqu'en juin 2016 et envisageons même de la garder." "Cet emploi d'avenir est une opportunité pour moi. Avant, je faisais des petits boulots. Il est compliqué de rentrer dans le monde professionnel", témoigne de son côté Lina.

Dépasser la barrière du diplôme

Si cette dernière semble aujourd'hui sur la bonne voie, ce n'est pas le cas de tous les jeunes rhônalpins, loin de là. C'est pourquoi les 47 missions locales de la région (structures chargées d'aider les 16-25 ans dans leur insertion professionnelle et sociale) lancent ce jeudi "un ordre de mobilisation générale" pour l'emploi des jeunes.

"L'année dernière, 131 000 jeunes nous ont sollicités en Rhône-Alpes, explique Marylène Fiard, présidente de l'union régionale des missions locales. Et sur le premier semestre 2014, nous en sommes déjà à 1 500 jeunes de plus par rapport à la même période en 2013. Il faut que les employeurs, quels qu'ils soient, changent leur regard sur les jeunes et leur accordent une plus grande confiance. Cela doit aussi se faire en dépassant la barrière du diplôme dans le processus de recrutement." Pour que la belle histoire de Lina ne soit pas un arbre qui cache la forêt.
 


La rédaction de TF1info

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