Des récompenses offertes par Hong Kong pour l'arrestation de cinq militants, Londres et Washington s'insurgent

par M.G avec l'AFP
Publié le 14 décembre 2023 à 21h47

Source : Sujet TF1 Info

La police hongkongaise a offert jeudi des récompenses pour toute information menant à la capture de cinq militants vivant à l'étranger.
Ces individus sont accusés de crimes contre la sécurité nationale.

Une initiative qui n'est pas passée inaperçue. La police d'Hong Kong a lancé jeudi un avis de recherche, avec récompenses à la clé, pour capturer cinq militants vivant à l'étranger. Des primes qui s'élèvent à un million de dollars d'Hong Kong (environ 117.377 euros).

"Ces personnes qui ont déjà fui à l'étranger, ont continué à commettre des infractions à la loi sur la sécurité nationale qui mettent gravement en péril la sécurité nationale", a déclaré Steve Li Kwai-wah, le haut responsable du département de la Sécurité nationale de l'ancienne colonie britannique. Il a ajouté qu'ils "ont trahi leur pays, trahi Hong Kong, négligé les intérêts des habitants d'Hong Kong et continuent de mettre en danger la sécurité nationale, même en étant à l'étranger", et que le département de la Sécurité nationale d'Hong Kong "les poursuivra jusqu'au bout". "Pour ceux qui souhaitent soutenir financièrement ces personnes, je les invite à y réfléchir à deux fois, afin d'éviter de s'attirer des ennuis", lance encore le dirigeant.

La colère de Londres et Washington

Plus précisément, les cinq militants pro-démocratie recherchés sont accusés d'incitation à la sécession, d'incitation à la subversion et de collusion avec des forces étrangères. Parmi les membres du groupe figure Simon Cheng, qui se trouve actuellement au Royaume-Uni et qui a fondé le groupe "Hongkongers in Britain". "Si le gouvernement considère la recherche de la démocratie et de la liberté comme un crime, nous acceptons les accusations pour révéler le véritable visage de la justice sociale", a d'ailleurs réagi ce dernier. Les quatre autres personnes citées sont Frances Hui, Joey Siu, Fok Ka-chi et Choi Ming-da.

Ces déclarations ont suscité l'ire du gouvernement britannique. "Nous ne tolérerons aucune tentative de la part d'une puissance étrangère d'intimider, de harceler ou de nuire à des individus ou à des communautés au Royaume-Uni", s'est ainsi insurgé le chef de la diplomatie britannique David Cameron dans un communiqué. "C'est une menace pour notre démocratie et nos droits humains fondamentaux", a-t-il ajouté, précisant avoir ordonné que la question soit évoquée "de toute urgence avec les autorités d'Hong Kong et chinoises". De son côté, les États-Unis ont dénoncé "un mépris flagrant" des normes internationales. 

Les cinq personnes dans le viseur des forces de l'ordre de ce territoire situé au sud-est de la Chine se sont exilées depuis que Pékin a imposé à Hong Kong, en 2020, une loi sur la sécurité nationale réprimant les dissidents. Ce texte a fait tomber le bouclier juridique de la région administrative spéciale d'Hong Kong face à la Chine continentale, permettant de demander des comptes aux personnes accusées dans le monde entier. 


M.G avec l'AFP

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