États-Unis : visée par des polémiques à répétition, la présidente de Harvard démissionne

par C.Q
Publié le 3 janvier 2024 à 7h48

Source : Sujet TF1 Info

Claudine Gay, présidente de l’université américaine Harvard, a démissionné mardi.
Elle était accusée de plagiat et de ne pas en faire assez contre l’antisémitisme.

"C'est le cœur lourd mais avec un profond amour pour Harvard que je vous écris pour vous annoncer que je vais quitter mon poste de présidente", a annoncé Claudine Gay dans une lettre rendue publique mardi 2 janvier, démissionnant ainsi de son poste à la tête de la prestigieuse université américaine. Cette professeure de sciences politiques de 53 ans a été la première femme noire à avoir été nommé à ces responsabilités, en juillet dernier. Sa démission fait de sa présidence la plus courte de l'histoire de l'université fondée en 1636.

Une audition au centre des critiques

La présidente de Harvard est visée depuis des semaines par plusieurs polémiques, l’ayant conduite à renoncer à son poste. Elle était notamment accusée de plagiat pour ses travaux universitaires et critiquée pour sa gestion de l’antisémitisme au sein de l’université, après les attaques du Hamas le 7 octobre en Israël. Le 5 décembre, Claudine Gay avait été auditionnée par des élus de la Chambre des représentants sur ce dernier sujet, aux côtés d’autres présidents d’universités. 

La présidente d’Harvard n’avait alors pas considéré de manière franche que l’appel au "génocide des juifs" violait le règlement de l’université. "Cela peut, en fonction du contexte. (…) Si c’est dirigé contre une personne", avait-elle répondu dans un échange ensuite très repris sur les réseaux sociaux.

"Il a été compliqué de voir le doute planer quant à mes engagements à faire face à la haine et à respecter la rigueur académique… et effrayant de faire l'objet d'attaques personnelles et de menaces alimentées par du racisme", a-t-elle expliqué dans sa lettre de démission.

Plus de 70 parlementaires, dont deux démocrates, avaient réclamé son départ, ainsi que celui d’autres de ses homologues. Elle devient la deuxième présidente de l'Ivy League, qui rassemble le gratin des universités les plus prestigieuses du pays, à démissionner. En décembre, Elizabeth Magill, la présidente d'UPenn (Philadelphie), également critiquée pour ses propos lors de cette même audition, avait remis sa démission. 


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