Un véhicule a percuté un groupe de personnes, ce dimanche, devant un centre texan accueillant provisoirement des migrants.Huit personnes ont été tuées et une dizaine d'autres blessées.Les forces de l'ordre disent ne pas pouvoir déterminer dans l'immédiat s'il s'agit d'un accident ou d'un acte délibéré.
Le Texas de nouveau endeuillé. Quelques heures seulement après la fusillade survenue dans un centre commercial de la région de Dallas, un véhicule "a écrasé plusieurs personnes qui attendaient à un arrêt de bus" de Brownsville, a annoncé dimanche Martin Sandoval, un porte-parole de la police local. Selon un nouveau bilan, au moins huit personnes ont été tuées et une dizaine d'autres blessées.
Une enquête en cours
L'homme à l'origine de l'attaque a été interpellé et est en train de recevoir des soins. Il va être poursuivi pour conduite dangereuse mais il pourrait être visé par d'autres chefs d'inculpation dans la journée, a affirmé le policier. Son identité n'a pas été communiquée.
Les faits sont survenus devant un centre accueillant des migrants, en début de journée. Le refuge hébergeait ces personnes en attendant qu'elles trouvent un logement permanent, rapporte CNN. Parmi les victimes figurent des migrants. "Nous ne savons pas si toutes les personnes qui sont mortes étaient des migrants. Nous enquêtons là-dessus avec la police aux frontières", ont précisé les forces de l'ordre.
L'assassin arrivait en voiture en nous pointant, en nous insultant
Luis Herrera
L'enquête va déterminer s'il s'agissait d'un accident ou d'un acte délibéré. Selon des témoignages, il semble "que la voiture ait perdu son contrôle. Maintenant, s'agit-il d'un accident ou était-ce intentionnel, cela fait encore l'objet d'une enquête", s'est questionné Martin Sandoval. Luis Herrera, un Vénézuélien de 36 ans blessé au bras, a assuré à l'AFP que le conducteur avait "insulté" les personnes présentes avant d'accélérer. "Ça s'est passé soudainement. Une dame est passée en voiture et nous a dit de nous écarter, et on s'est écartés. C'était une affaire de quelques instants. L'assassin arrivait en voiture en nous pointant, en nous insultant", décrit-il.
La nouvelle intervient au moment où les États-Unis se préparent à la levée, jeudi, d'une mesure sanitaire permettant d'expulser sans délai les migrants, le "Titre 42". Son expiration fait craindre aux autorités un pic d'entrées illégales dans le pays.