Une star du X, une mannequin Playboy et un portier… Les trois affaires qui ont emmené Donald Trump au tribunal

Publié le 5 avril 2023 à 11h54
Cette vidéo n'est plus disponible

Source : Un Oeil sur le Monde

Mardi 4 avril, le procureur Alvin Bragg a formellement inculpé Donald Trump pour l’affaire Stormy Daniels.
Deux autres affaires ont été citées en appui, impliquant cette fois un enfant caché et une mannequin Playboy.

Donald Trump a plaidé non coupable des charges à son encontre, lors d'une audience pénale historique dans un tribunal de New York. Visé par 34 chefs d’accusation pour "falsification de documents commerciaux au premier degré", l'ancien président américain est poursuivi pour avoir versé de l’argent à une star du porno, Stormy Daniels, et maquillé cette somme dans les comptes de son entreprise.

Dans son acte d’accusation, le procureur Alvin Bragg, qui a supervisé l’enquête, a exposé un procédé plus vaste de la part de l’ancien président, visant à faire taire plusieurs témoins qui auraient pu le gêner dans sa course à la Maison Blanche. "Selon les documents judiciaires et les déclarations faites au tribunal, d'août 2015 à décembre 2017, TRUMP a orchestré son stratagème "catch and kill" au moyen d'une série de paiements qu'il a ensuite dissimulés par des mois de fausses écritures commerciales", a détaillé le procureur démocrate de Manhattan.  

Des paiements de 30.000 à 150.000 dollars

Et pour étayer ce stratagème, trois affaires ont été citées au cours de l’audience, impliquant donc Stormy Daniels, mais aussi deux autres protagonistes. La première concerne un portier de la Trump Tower, Dino Sajudin, qui prétendait avoir des informations sur l’existence d’un enfant caché de l’homme d’affaires. En 2015, celui-ci a reçu 30.000 dollars d’un groupe de médias proche de Donald Trump, American Media Inc. (AMI), pour lui réserver l'exclusivité de cette histoire… qui ne fut jamais publiée.

La deuxième implique cette fois une mannequin du magazine Playboy, qui assurait avoir eu une liaison de dix mois avec le candidat républicain. En 2016, cette femme a reçu 150.000 dollars de la part d’AMI pour raconter son histoire exclusivement au tabloïd National Enquirer. Mais de la même manière que pour le portier, l’affaire n’est jamais sortie nulle part, l’accord lui interdisant de parler publiquement de cette aventure. Si son nom ne figure pas à la procédure, une certaine Karen McDougal est depuis sortie du silence. Dans l’acte d’accusation, le procureur note que Donald Trump a voulu rembourser AMI en espèces, avant d’être conseillé d’effectuer ce paiement via une société écran. Un remboursement finalement décliné par le groupe de médias, selon Alvin Bragg.  

Enfin, la troisième concerne l'actrice pornographique Stormy Daniels, qui a perçu 130.000 dollars douze jours avant les élections, pour taire une relation extraconjugale. Ici, le paiement a été effectué "par l'intermédiaire d'une société écran financée par une banque de Manhattan", selon le procureur. C’est cette affaire pour laquelle l’ancien président américain est visé par 34 chefs d’accusation. Ce qui est ici reproché à Donald Trump n’est pas d’avoir acheté le silence de la star du X, mais d’avoir fait passer cette somme en "frais juridiques" dans les comptes de son entreprise, ce qui est tout à fait contraire à la loi électorale : en effet, cet argent aurait dû être déclaré comme une dépense de campagne.


Caroline QUEVRAIN

Tout
TF1 Info