VIDÉO - Crash aérien en Colombie : tout le pays suspendu aux recherches des quatre enfants disparus dans la jungle

par A.B. | Vidéo : Florence Leenknegt, Sofiane Cherifi
Publié le 20 mai 2023 à 10h09, mis à jour le 10 juin 2023 à 10h49

Source : JT 20h WE

Un petit avion s'est écrasé le 1er mai dans la jungle colombienne.
Au moins quatre enfants étaient à bord du petit engin.
Des indices semblent indiquer qu'ils ont survécu.

Le mystère s'épaissit de jour en jour. En Colombie, les autorités tentent de savoir ce qui est arrivé à quatre enfants âgés de 14, 9  et 4 ans, accompagnés d'un bébé de 11 mois, présents à bord d'un petit avion qui s'est crashé dans la jungle le 1er mai dernier. Le drame a fait au moins trois morts, dont la mère des enfants qui restent, eux, toujours introuvables. Pourtant, un biberon, des ciseaux, des empreintes de pas et une cabane de branchages ont été retrouvés à proximité du crash, qui prouvent qu'au moins un des quatre enfants a survécu. La vidéo du 20h de TF1, en tête d'article, fait le point sur ce que l'on sait de cette mystérieuse affaire. 

Que s'est-il passé le 1er mai ?

Dans la matinée du 1er mai, un Cessna 206 de la compagnie Avianline Charters décolle d'Araracuara, dans le sud de la Colombie, à destination de San José del Guaviare, l'une des principales villes de l'Amazonie colombienne. À son bord, le pilote et six membres de la communauté autochtone Uitoto, un chef indigène et une mère avec ses quatre enfants. Mais quelques minutes après le décollage, le pilote signale des problèmes au niveau du moteur et l'avion disparaît des radars. 

Des recherches sont alors lancées pour tenter de retrouver le petit appareil. Il ne sera découvert que 15 jours plus tard, le lundi 15 mai, le nez écrasé au sol, au milieu d'une dense végétation. Le corps du pilote est retrouvé à l'intérieur du Cessna. Le lendemain, les autorités découvrent le corps de la mère et du chef indigène, mais pas de trace des enfants. 

Quels sont les indices retrouvés ?

Quelque temps plus tard, un chien renifleur fini par mener les enquêteurs sur une piste : ils découvrent non loin du lieu du drame un biberon et des fruits récemment mâchés. Puis des chaussures et des vêtements. Le 17 mai, les autorités découvrent un "abri de fortune fait de bâtons et de branches" ainsi que des ciseaux et un bout de bandeau pour les cheveux. Le lendemain, une empreinte de pas fraîche est découverte. Des hélicoptères de l'armée de l'Air sont alors envoyés pour survoler la zone, diffusant un message audio de la grand-mère des enfants dans la langue Uitoto leur disant qu'ils sont recherchés et leur demandant de rester où ils sont pour que les secours puissent les retrouver. 

Les enfants, ou l'un d'eux, pourrait ainsi être en vie, d'autant que, selon leur grand-père, ils sont "habitués à la jungle". Il avance qu'ils pourraient se cacher, par peur, après l'accident. "Pourquoi les enfants laissent derrière eux des objets" qui pourraient être utiles à leur survie : "Les ciseaux sont une arme ou peuvent être utilisés pour couper une feuille", s'est-il demandé vendredi.

Pourquoi l'affaire reste confuse ?

En parallèle de ces découvertes, plusieurs informations contradictoires ont été communiquées ces derniers jours. Mercredi, le président colombien Petro a annoncé le sauvetage des enfants sur Twitter avant de démentir l'information le lendemain dans un nouveau message. "J'ai décidé de supprimer le tweet, car les informations fournies par l'ICBF n'ont pas pu être confirmées. Je regrette ce qui s'est passé", a-t-il indiqué, mettant en cause l'organisme public chargé de veiller aux droits des enfants qui avait publié un communiqué mercredi, affirmant avoir reçu "des informations" selon lesquelles les quatre enfants avaient été "retrouvés vivants et en bonne santé".

Pourtant, dans le document, l'ICBF indiquait que "les forces militaires n'ont pas encore été en mesure d'établir un contact officiel en raison des conditions météorologiques et du terrain difficiles". Vendredi, l'armée a précisé de son côté envoyer des renforts sur le terrain pour accélérer les recherches, appuyée par des indigènes autochtones qui connaissent la jungle. Mais les opérations sont difficiles dans un secteur où "il n'y a pas de village" et que "même les indigènes ne connaissent pas", selon le grand-père. La jungle et les rivières et fleuves du sud du pays sont également un corridor pour les guérilleros de la principale dissidence des anciennes FARC. 


A.B. | Vidéo : Florence Leenknegt, Sofiane Cherifi

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