VIDÉO - Au Brésil, Macron étrille le "très mauvais" accord UE-Mercosur et réclame de nouvelles négociations

par JC avec AFP
Publié le 28 mars 2024 à 7h58

Source : TF1 Info

Le président français a réitéré mercredi ses critiques concernant cet accord négocié entre l'Union européenne et le bloc sud-américain.
Il a appelé à en construire "un nouveau" qui tienne particulièrement compte des enjeux environnementaux.
Poids lourd du Mercosur, le Brésil défend quant à lui sans relâche l'adoption de l'accord avec l'UE.

"Je préfère mettre les pieds dans le plat". Depuis le Brésil, mercredi, Emmanuel Macron a martelé que l'accord commercial négocié entre l'Union européenne et le bloc sud-américain du Mercosur était un "très mauvais accord". Selon le président de la République, l'accord UE-Mercosur "tel qu'il est aujourd'hui négocié est un très mauvais accord, pour vous et pour nous". "Dans cet accord, il n'y a rien qui prend en compte le sujet de la biodiversité et du climat. Rien ! C'est pour cela que je dis qu'il n'est pas bon", a-t-il asséné devant un parterre d'hommes d'affaires brésiliens réunis lors d'un Forum économique à Sao Paulo, dans le sud-est du pays.

Le président français a appelé de ses vœux la conclusion d'un autre accord qui tienne compte des enjeux environnementaux pour l'UE comme pour le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie). "Finissons-en avec le Mercosur d'il y a 20 ans ! Bâtissons un nouvel accord (...) qui soit responsable d'un point de vue de développement, de climat et de biodiversité", a-t-il enchaîné. "Un accord de nouvelle génération avec des clauses miroirs qui facilitera l’accès au marché européen de vos entreprises (...) et qui sera plus exigeant de part et d'autre avec nos agriculteurs, nos industriels", a indiqué Emmanuel Macron.

Des discussions entamées en 1999

Le président français a plus d'une fois affirmé son opposition à cet accord commercial dont les règles ne sont à ses yeux pas "homogènes" avec les règles européennes. Le projet de traité, dont les discussions ont commencé en 1999, entend supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones en créant un espace de plus de 700 millions de consommateurs.

Après un accord politique en 2019, l'opposition de plusieurs pays, dont la France, a bloqué son adoption définitive. Cette opposition s'est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe ces derniers mois. D'autres pays européens comme l'Allemagne et l'Espagne plaident en revanche pour sa conclusion et son entrée en vigueur. Poids lourd du Mercosur, le Brésil défend sans relâche l'adoption de l'accord avec l'UE. 


JC avec AFP

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