Immigration : la capacité des centres de rétention va "doubler" d'ici 2027, annonce Darmanin

par E.R. avec AFP
Publié le 7 octobre 2023 à 23h44

Source : Sujet TF1 Info

Le nombre de places en centre de rétention va passer à 3000 d'ici 2027, a annoncé le ministre de l'Intérieur.
De quoi enregistrer un doublement du nombre de places depuis 2017.
11 villes accueilleront les nouveaux centres de rétention administrative dans les quatre prochaines années.

Un doublement des places en dix ans. Le gouvernement va "doubler les places dans les centres de rétention" pour les porter à "3000" d'ici 2027, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans un entretien accordé au Parisien mis en ligne ce samedi.

Depuis 2017, le nombre de places de rétention a augmenté "de 1488 à 1869 places", a précisé le ministère. Au total, 15.922 personnes y ont été retenues l'an dernier en métropole, et 27.643 en Outre-mer, selon le rapport annuel des associations de défense des migrants.

11 villes accueilleront d'ici 2027 les nouveaux centres de rétention administrative (CRA) destinés aux sans-papiers en attente de leur expulsion. Il s'agit de Dijon, Oissel, Nantes, Béziers, Aix-en-Provence, Goussainville, Nice, Olivet, Mérignac, ainsi que dans le Dunkerquois et Mayotte. Chacun aura une capacité "d'une centaine de places", a affirmé le ministre. 

Des régularisations "au cas par cas"

Cette annonce intervient un mois avant l'examen au Sénat du projet de loi sur l'immigration, déjà plusieurs fois reporté. Il doit faire de l'expulsion des étrangers délinquants une priorité. Mais un autre volet du texte, sur la régularisation de travailleurs sans-papiers dans les métiers dits "en tension" suscite l'hostilité de la droite. Gérald Darmanin a promis qu'il n'y aurait "pas d'appel d'air" et qu'il s'agissait "de régulariser, au cas par cas, ceux qui sont là depuis plus de trois ans en France".

Il a appelé la droite à la discussion, se montrant optimiste sur les chances d'éviter le recours à l'article 49-3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote du parlement.


E.R. avec AFP

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