Des incidents ont éclaté à Givors (Rhône) samedi soir, après une intervention de police pour interpeller des mineurs à l'origine d'une agression.Les forces de l'ordre ont été prises à partie et deux véhicules de police ont été incendiés.
Soirée sous haute tension à Givors, dans le Rhône. Samedi soir, deux véhicules de police ont été incendiés et un policier a été légèrement blessé, souffrant d'acouphène, après des violences consécutives à une intervention des forces de l'ordre dans cette commune.
Les policiers étaient intervenus à 18 heures à la suite d'une agression commise sur un adolescent de 14 ans, a indiqué ce dimanche une source policière à TF1/LCI. Cinq mineurs âgés de 12 à 17 ans ont été interpellés sur la place Jean Jaurès, face à la mairie. Quatre d'entre eux ont été placés en garde à vue et le cinquième, âgé de 12 ans, a été remis en liberté après son audition. La garde à vue des quatre autres mineurs était levée dimanche soir, avant une convocation ultérieure devant le juge des enfants.
Des moyens supplémentaires déployés
Les forces de l'ordre ont été prises à partie après leur intervention par un groupe d'individus qui leur auraient tendu un "guet-apens" en guise de représailles, a indiqué la préfecture à TF1/LCI. Vers 22 heures, une trentaine de jeunes ont ainsi lancé des projectiles et des engins incendiaires sur des véhicules stationnés dans la cour de la mairie, occasionnant la destruction de deux véhicules de la police municipale, que l'on peut voir dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Les policiers ont fait usage d'une grenade MP7 lacrymogène pour se dégager.
Les incidents se sont achevés vers 23 heures, a indiqué à l'AFP le maire, Mohamed Boudjellaba. "Je suis choqué, on fait vraiment beaucoup de choses sur la question de la jeunesse, on est une des rares villes qui en font autant", a témoigné l'édile. Sur X, la préfète du Rhône a "condamné fermement" les violences, indiquant que "des moyens supplémentaires de la police nationale ont été mis en place". La municipalité compte également "revoir le dispositif pour plus de présence policière un peu plus tard dans la soirée".
Une enquête a été ouverte après ces dégradations, a précisé le procureur de Lyon à TF1/LCI.