VIDÉO - Piratages, menaces d’attentat : des dizaines de lycées ciblés en une seule journée

par La rédaction de TF1info | Reportage : Maurine Bajac, Paul Géli, Corinne Chevreton
Publié le 27 mars 2024 à 7h30

Source : JT 20h Semaine

Des Alpes-de-Haute-Provence, à l'Alsace, en passant par le Nord...
Au moins 200 lycées et collèges ont été visés par des menaces d’attentats ces derniers jours.
Les enquêteurs tentent d’identifier les auteurs de ces messages, parfois très difficiles à localiser.

Des policiers, l'arme au poing, quadrillent le lycée de Castelnaudary (Aude), comme on le voit dans la vidéo en tête de cet article. Pendant plus de trois heures, les 1400 élèves ont été confinés, après une fausse alerte à la bombe. La même scène s'est reproduite à Marseille (Bouches-du-Rhône). À l'intérieur de ces lycées, les policiers cherchent des explosifs, après avoir reçu un message de menace directement sur le site du lycée, piraté. "Dans la journée du 26 mars, je ferai exploser l'établissement tout entier", proclamait l'un d'eux, "j'ai mis du C4 [un explosif, NDLR] partout dans le lycée"

On ne peut pas tolérer que nos établissements soient fermés tous les quatre matins
Aurore Bruna, présidente au conseil sécurité et défense du Conseil régional PACA

Le scenario est partout à peu près le même : après deux heures d’attente, les lycéens retournent en classe, plus ou moins rassurés. Certains ont pensé dès le départ à un canular, d'autres ont eu peur, comme ils le confient au micro de TF1. Rien que ce mardi matin, 70 établissements ont dû fermer dans toute la région PACA. Partout, après les opérations de levée de doute, les patrouilles policières sont ensuite renforcées aux abords des lycées concernés. 

Ces menaces sont prises au sérieux par les élus locaux. "Systématiquement, la Région porte plainte pour apologie du terrorisme, ou pour alerte à la bombe abusive", explique la présidente au conseil sécurité et défense du Conseil régional PACA, Aurore Bruna. "On ne peut pas tolérer que nos établissements soient fermés tous les quatre matins", prévient-elle.

Pas de piste étrangère avérée

Ces menaces touchent plusieurs régions, 130 établissements avaient été ciblés la semaine dernière en Île-de-France, à Strasbourg, dans les Hauts-de-France, en Meurthe-et-Moselle et à Marseille. Des menaces d'attentat, ou des actes de piratage visant à atteindre les espaces numériques de travail. À chaque alerte, les policiers tentent d’identifier les hackers cachés derrière leurs écrans, au prix d'enquêtes longues et difficiles. 

La ministre de l'Éducation nationale a, pour l'heure, écarté le soupçon d'une opération venue d'un pays tiers. "Nous n'avons pas d'indications selon lesquelles ce seraient des attaques autres que françaises", a-t-elle déclaré ce mardi matin sur France Inter. Proférer des menaces de mort est passible de cinq ans de prison, un type de peine qui a "parfois été prononcée" dans des situations analogues, a rappelé Nicole Belloubet.

Cette salve de piratages intervient alors que l'alerte est maximale face à la menace d'attentats, après l'attaque qui a fait au moins 139 morts dans une salle de concert près de Moscou, revendiquée par un groupe affilié à Daech. Le plan Vigipirate a été relevé ce dimanche soir à son niveau maximum, conduisant à renforcer les conditions de sécurité aux abords des établissements scolaires. 


La rédaction de TF1info | Reportage : Maurine Bajac, Paul Géli, Corinne Chevreton

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