Jean-Luc Mélenchon visé par une plainte du gouvernement pour "injure publique" après une référence au nazisme

par I.N avec AFP
Publié le 28 avril 2024 à 23h33

Source : TF1 Info

La ministre de l'Enseignement supérieur a annoncé ce dimanche une plainte pour "injure publique" contre Jean-Luc Mélenchon.
En cause ? Les propos du chef de file de La France insoumise après l'annulation d'une de ses conférences, mi-avril, à Lille.

Jean-Luc Mélenchon visé par une plainte... du gouvernement. La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a annoncé dimanche 28 avril une plainte contre le chef de file de La France insoumise pour "injure publique", après que l'ex-candidat à la présidentielle a dressé un parallèle entre le président de l'université de Lille et le nazi Adolf Eichmann.

Jean-Luc Mélenchon avait évoqué le criminel de guerre nazi le 18 avril lors d'un meeting à Lille, organisé en pleine rue après deux refus de salles du préfet et du président de l'université"'Moi, je n'ai rien fait', disait Eichmann. 'Je n'ai fait qu'obéir à la loi telle qu'elle était dans mon pays.' Alors, ils disent qu'ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne", avait-il déclaré.

19 conférences LFI dans des universités cette année

Interrogée sur BFMTV ce dimanche, Sylvie Retailleau a estimé que "les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui ont traité de nazi le président (de l'université de Lille), c'est une injure publique". "Mon ministère va porter plainte pour injure publique devant un agent public", a-t-elle insisté. "La majorité des débats sont tenus dans nos universités, et les présidents sont là pour assurer la sécurité de tous. Pourquoi la conférence a-t-elle été annulée à l'université de Lille, après l'avoir permise ? Parce qu'il y avait aussi des manifestations qui allaient se passer et que le président (de l'université) a eu l'information qu'il y avait un risque à l'ordre public."

Son ministère a précisé à l'AFP que "19 conférences LFI se sont tenues depuis le début de l'année dans les établissements d'enseignement supérieur français sous tutelle du ministère". En outre, "trois ont été annulées pour risque de troubles à l'ordre public, trois ont été non autorisées pour les mêmes raisons ou pour non-respect du cadre interne à l'université".

Dans un entretien à L'Opinion, le président de l'université de Lille Régis Bordet a pour sa part affirmé que "le cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, le rectorat et la préfecture (les ont) contactés pour s'informer sur la situation". "À aucun moment, il n'y a eu de leur part la moindre volonté d’influencer la décision", a-t-il assuré.


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