"Pas de changement de cap mais la poursuite du dépassement" : à l'Élysée, Macron appelle ses troupes à "l'unité"

par T.G.
Publié le 15 janvier 2024 à 23h22, mis à jour le 16 janvier 2024 à 16h41

Source : TF1 Info

Le chef de l'Etat a reçu à huis clos les parlementaires de son camp et les ministres à l'Élysée.
Emmanuel Macron a dévoilé sa feuille de route pour les prochains mois.

"2023 vous a collectivement mis à rude épreuve et je ne l'ignore pas". À la veille de sa très attendue conférence de presse, Emmanuel Macron a réuni ses troupes dans le huis clos de l'Élysée pour lancer la nouvelle année. Il faut "garder" l"unité" et se "mobiliser" pour les élections européennes autour du gouvernement de Gabriel Attal, a plaidé le chef de l'État.

"Demain, je ferai ici une conférence de presse pour donner les grands axes et après, le Premier ministre présentera les grandes décisions à prendre dans sa déclaration de politique générale", a indiqué le président avant d'égrener certains chantiers à venir, dont le débat sur l'euthanasie. "Je sais qu’on aura des choix clairs à apporter en matière de lois constitutionnelles : la constitutionnalisation de l’IVG, pour la faire aboutir si possible au mois de mars, et la fin de vie, qui a fait l’objet de longs mois de travaux. En février, je présenterai ce texte pour changer la loi actuelle pour plus d’humanité, après la présentation d’un plan pour les soins palliatifs en janvier". 

Se "mobiliser dans la bataille" des européennes

Il a aussi exhorté sa majorité, qui souffre de n'être que relative à l'Assemblée nationale, à "garder" son "unité", ainsi que son "esprit de dépassement" du clivage droite-gauche, symbole du macronisme. Il a jugé que "réactiver tous les clivages" serait la "pire des choses", car synonyme d'"impossibilité d'agir", de "défaite assurée" et de "triomphe des extrêmes". "Ce n'est pas un changement de cap, ce n'est pas un changement d’orientation, c’est la poursuite du dépassement", a martelé Emmanuel Macron.

Sur l'immigration, il a prédit qu'après la décision du Conseil constitutionnel, qui pourrait invalider plusieurs parties de la loi le 25 janvier, la droite et l'extrême droite risquaient de demander de "changer la Constitution ou de sortir des traités" européens. "C'est là qu'il faudra se battre et pas en nous divisant", a-t-il martelé.

Alors que le camp présidentiel est largement distancé dans les sondages par le Rassemblement national pour les européennes, il a appelé tous ses élus et responsables à se "mobiliser dans la bataille" car c'est selon lui le "seul" bloc qui "s'engage uni" avec "une vision claire pour l'Europe".

Il a par ailleurs remercié une nouvelle fois Elisabeth Borne "pour l'action qui a été conduite", dont il s'est dit "fier", sous des applaudissements nourris, selon des propos rapportés par plusieurs participants. L'ex-Première ministre n'était pas présente. Mais le président a aussitôt tourné cette page, comme il s'y emploie depuis qu'il a nommé la semaine dernière Gabriel Attal à Matignon, pour souhaiter une année 2024 pleine "d'audace et d'action collective".


T.G.

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info