La ministre de l'Education nationale a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête administrative après l'agression d'une collégienne à Montpellier.Nicole Belloubet donne 8 jours à la mission d'inspection pour lui fournir "les éléments" dont elle tirera "toutes les conséquences".Trois mineurs ont été placés en garde à vue dans cette affaire.
"Je peux vous assurer que mon bras ne tremblera pas." Ce jeudi sur BFMTV, la ministre de l'Éducation nationale a annoncé lancer une enquête administrative après l'agression mardi de Samara, une adolescente devant son collège à Montpellier. Nicole Belloubet souhaite "tout savoir sur ce qui s'est passé durant les semaines et les mois précédents". Elle a indiqué "donner huit jours de travail" à cette mission d'inspection, "et dans huit jours", elle aura "les éléments" dont elle "va tirer toutes les conséquences".
Concrètement, selon nos informations, deux inspecteurs généraux se rendront dès 8 heures, ce vendredi matin, au collège. Par ailleurs, la cellule d'écoute et une équipe mobile académique seront maintenues. La veille, la ministre avait fait part sur X de son "émotion" après avoir appris "qu'une collégienne a été violemment agressée à Montpellier" et estimait que "toute la lumière doit être faite sur cet acte insupportable".
Samara est sortie du coma
Mercredi soir, la jeune fille, "gravement blessée", était sortie du coma, selon le parquet de Montpellier. Elle devait être entendue par les enquêteurs jeudi. Son agression s'est produite mardi aux alentours de 16 heures devant le collège Arthur-Rimbaud situé dans le quartier de La Mosson - La Paillade au nord-ouest de la ville de l'Hérault.
Trois mineurs ont été placés en garde à vue, a-t-on appris mercredi. Au moins une élève était scolarisée dans le même établissement que la jeune fille. Interrogée par BFMTV, la mère de la victime a accusé cette dernière d'avoir été la "commanditaire" du passage à tabac de sa fille. Depuis plus d'un an, cette camarade aurait "pris en grippe Samara" et la traitait de "mécréante", sans doute en raison de sa façon de se vêtir, a expliqué la mère, évoquant l'hypothèse d'un conflit autour de la pratique de la religion.
Selon un groupe d'élèves âgées d'une quinzaine d'années interrogées jeudi à la sortie du collège Arthur-Rimbaud par un journaliste de l'AFP, ce qu'il s'est passé n'aurait "rien à voir avec une certaine façon de s'habiller" ou de s'apprêter de Samara. Les suspects ont été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur, selon un communiqué du parquet de Montpellier.