Depuis plus de trois siècles, l'Institution nationale des Invalides fait office de maison de retraite pour grands blessés de guerre, des anciens combattants, mais aussi des civils grièvement blessés.
Alors qu'une nouvelle guerre frappe l'Europe, les équipes de TF1 sont parties à la découverte ce lieu qui héberge des mémoires vivantes.

Ses photos jaunies ne quittent jamais Marie-Thérèse Thomas, 80 ans, pensionnaire de l'Institution nationale des Invalides. Elle a perdu ses deux jambes : "J'étais avec des petits amis, on jouait, puis c'est tombé sur nous. Et tous mes petits copains sont morts..." Pendant la Seconde Guerre mondiale, Marie-Thérèse Thomas, Lucette Cholet et Marie-Louise Guipponi ont été marquées à vie dans leurs chairs. Chacune a été victime d'une attaque aveugle.

J'ai été mitraillée le jour débarquement, le 6 juin 1944.
Marie-Louise Guipponi, 100 ans, pensionnaire de l'Institution Nationale des Invalides

"J'ai été mitraillée le jour débarquement, le 6 juin 1944, et j'ai perdu l'œil droit, raconte  Marie-Louise. C'est peut-être pour ça que je ne me suis pas marié", sourit-elle. Au soir de leurs vies, leurs destins meurtris les ont réunies ici. L'Institution nationale des Invalides fait office de maison de retraite pour les victimes de toutes les guerres depuis Louis XIV. C'est une façon pour l'État d'exprimer sa gratitude envers ces anciens combattants ou civils gravement blessés.

Amputée d'une jambe en 1940, après un bombardement qui a fauché sa famille, Lucette Cholet est arrivée ici, il y a neuf ans. Comme d'autres pensionnaires, son sommeil est troublé depuis le début de la guerre en Ukraine. Pour elles, c'est insoutenable de constater que les leçons du passé ont été oubliées.


La rédaction de TF1info | Reportage Esther Lefebvre, Frédéric Mignard, M. Simon

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