VIDÉO - Pourquoi les panneaux publicitaires sont retirés dans nos villes

par La rédaction de TF1 | Reportage Manon Debut, Max Ragazzi, Bora Agirbas
Publié le 10 mai 2024 à 14h42, mis à jour le 10 mai 2024 à 17h04

Source : JT 13h Semaine

La publicité en ville est parfois envahissante au point de gâcher le paysage urbain.
Des villes ont donc décidé de prendre des mesures pour limiter le nombre de panneaux.
Pour certains, comme à Lille, ce n'est pas encore suffisant.

Devant chaque entrée de la gare et jusque dans les parkings sous-terrains, vous voyez des panneaux publicitaires partout. "Il y en a vraiment trop ! Même si on ne s'y intéresse pas, les yeux sont attirés par des couleurs, des affiches", remarque un passant. "Dès qu'on tourne la tête, on voit une marque. Dès qu'on la tourne de l'autre côté, on en voit une autre. C'est constamment des informations qu'on reçoit", renchérit un jeune homme dans les rues de Lille (Nord).

À part la publicité extérieures, il n'existe qu'un seul substitut, celui de la publicité sur Internet mais qui émet davantage de CO2.
Stéphane Dottelonde, président de l'Union de la publicité extérieure

Pourtant, il y en a de moins en moins. Dans l'Hexagone, depuis dix ans, le nombre de pancartes a été divisé par deux. "C'est utile pour connaître les nouvelles enseignes. Mais je n'aime pas ces panneaux-là dans des espaces naturels par exemple", confie une passante dans la vidéo du 13H de TF1 en tête de cet article.  

En agglomération, la publicité est interdite dans les espaces paysagers ou les sites patrimoniaux. Il est défendu d'afficher sur les arbres ou les monuments historiques. Les panneaux sont autorisés en zones résidentielles ou commerciales. Les plus grands ne doivent pas dépasser 8 m2 carré d'affichage. "Les lois sur l'environnement sont de plus en plus contraignantes sur la publicité et la pollution visuelle en général. Cela évite la profusion de panneaux sur certains endroits et qui dégrade le paysage aussi bien urbain que rural", souligne Francis Vercamer, vice-président (UDI) en charge de l'aménagement du territoire et de la stratégie d'urbanisme au sein de la Métropole européenne de Lille.

Réduire aussi la publicité la nuit. Dans la métropole lilloise, les écrans lumineux doivent être éteints entre 23h et 7h du matin.  Les mesures pourraient aussi se renforcer pour les vitrines des enseignes, jusque-là non concernées par les règles en vigueur.

L'écran lumineux est devenu essentiel. "Ça attire davantage, c'est moderne et ça peut potentiellement motiver une cliente à ouvrir la porte", estime Karine Hennebick, manager du salon coiffure Dessange à Lille. 

Mais diminuer les espaces publicitaires reviendrait à priver les commerces locaux, comme les magasins alimentaires ou les boutiques de vêtements,  de leur seul support de communication.  Car pour Stéphane Dottelonde, président de l'Union de la publicité extérieure, "à part la publicité extérieures, il n'existe qu'un seul substitut, celui de la publicité sur Internet mais qui émet davantage de CO2, donc beaucoup plus polluant que la publicité extérieure".  Chaque année, l'affichage publicitaire génère 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires dans le pays, près de la moitié de cette somme est reversée aux acteurs locaux, comme les métropoles ou les opérateurs de transports.


La rédaction de TF1 | Reportage Manon Debut, Max Ragazzi, Bora Agirbas

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