VIDÉO - Charles-de-Gaulle : découvrez l'intérieur du porte-avions après sa rénovation géante

par La rédaction de TF1info | Reportage Esther Lefebvre et Julien Clouzeau
Publié le 26 février 2024 à 13h38, mis à jour le 28 février 2024 à 11h39

Source : TF1 Info

Le porte-avions Charles de-Gaulle a été entièrement rénové pendant huit mois.
Un chantier titanesque au cours duquel il a été nettoyé, amélioré par 2000 personnes mobilisées jour et nuit.
Une équipe de TF1 a pu monter en exclusivité à bord pour vous montrer le résultat.

Sa silhouette nous est familière depuis 23 ans. Pourtant, "le Charles", comme l'appellent ses marins, n'en finit pas de nous surprendre, d'évoluer. La dernière fois que nous l'avions filmé, il était en cale sèche pour un chantier titanesque mobilisant 2000 personnes jour et nuit, une rénovation depuis la coque jusqu'au pont d'envol. La catapulte des avions était alors rénovée. Six mois plus tard, elle est fonctionnelle, comme nous le montre Guillaume, enseigne de vaisseau. Un Rafale approche et s'accroche à la catapulte. Guillaume fait feu et l'avion de combat, propulsé par de la vapeur d'eau à très haute pression, décolle dans un bruit assourdissant. "On a été obligés d'arrêter pendant huit mois. Les réflexes se perdent un peu, donc on travaille pour que tout revienne naturellement", commente l'ingénieur catapultage.

Quelques étages plus bas, ce sont les médecins et infirmiers qui prennent leurs marques. Une nouvelle salle d'opération, comme dans n'importe quel hôpital, a été mise sur pied pour pouvoir soigner des blessés à bord sans devoir les rapatrier depuis le bout du monde. "Je vous laisse apprécier le résultat, qui est quand même assez étonnant, parce que c'est un bloc qui a été refondu sur le plan stérilisation, sur le plan ventilation", indique à notre équipe le médecin en chef Gautier.

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Plus autonome, cette petite vile flottante gagne aussi en confort. Notre envoyée spéciale à bord Esther Lefebvre nous fait visiter la partie couchage rénovée, avec un petit salon, puis de chaque côté des couchettes. Au total, 21 personnes pourront s'installer ici pour la prochaine mission.

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Dans les entrailles de ce colosse de 40.000 tonnes, au fil des jours et des exercices, un nouvel équipage est en train de se souder, sous les ordres du pacha, le capitaine du bateau. "C'est un peu comme reprendre l'entrainement dans une équipe de sport collectif, sauf que là, on est 100 fois plus que le XV de France, explique le commandant du vaisseau Georges-Antoine Florentin. Ça veut dire qu'il faut dialoguer les uns avec les autres, apprendre à se connaître et former les plus jeunes, parce qu'à bord, nous avons de l'ordre de 25% de marins qui n'ont jamais navigué sur le Charles-de-Gaulle". 

Nouveaux comme anciens, ce jour-là, les 1500 marins s'entrainent à un scénario catastrophe : une attaque de missiles. Un départ de feu à éteindre au plus vite, des blessés à prendre en charge... Le bateau passe en mode combat, lumières rouges à bord. "Ces exercices, c'est l'occasion d'éviter le stress en vraie situation", souligne une infirmière, l'adjudant Élodie. Le "Monsieur catastrophe" qui échafaude ces scénarios, le capitaine de corvette Pierre-Antoine, poursuit : "Le bateau est prêt techniquement, maintenant, il faut que les marins soient prêts à utiliser leurs installations, mais aussi à les utiliser dans des conditions dégradées. Quand on a pris une torpille, il faut continuer à se battre". 

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Le lendemain matin, changement d'ambiance radicale : séance de gymnastique sur le pont. Cela peut prêter à sourire, mais rien à voir avec la croisière s'amuse. Plus qu'un plaisir, s'aérer est une nécessité, car beaucoup ne voient pas la lumière du jour de la journée : ils la savourent uniquement lorsque le pont est libre, une fois tous les dix jours. Deux heures de répit avant de laisser ce pont de 262 mètres de long, fraîchement repeint, aux avions de combat.


La rédaction de TF1info | Reportage Esther Lefebvre et Julien Clouzeau

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