VIDÉO - Guet-apens en série sur Coco : pourquoi fermer les sites sulfureux est-il si difficile ?

par M.D. | Reportage vidéo : Julien Cressens et Guillaume Chièze.
Publié le 10 mai 2024 à 13h58

Source : JT 20h Semaine

La plateforme de chat en ligne Coco est associée à de nombreuses affaires sordides.
Mais si des personnalités politiques demandent sa fermeture, celle-ci ne serait pas si simple à mettre en oeuvre.

Au cours des dernières semaines, des guets-apens tendus grâce au site controversé Coco.gg ont fait la une de l'actualité. Des hommes ayant fixé des rendez-vous sur cette plateforme de rencontre ont été agressés à Saint-Pol-sur-Mer (Nord) et un autre assassiné à Grande-Synthe (Nord). Chris Levoisain, lui aussi victime d'un tel piège, revient son agression dans la vidéo en tête de cet article. 

Pendant des jours, le jeune homme a échangé sur la plateforme avec un autre individu. Mais en arrivant sur le lieu du rendez-vous, il a été victime d'un guet-apens. "Finalement, il n'était pas tout seul. Ils étaient trois. Moi, j'étais en scooter. Ils m'ont foncé dessus à deux reprises", relate-t-il au micro de TF1.  "J'étais leur jouet de la soirée", soupire Chris Levoisain, encore sous le choc de son agression.

Ces agresseurs n'ont eu aucun mal à mentir sur leurs identités. Sur ce réseau social, il n'y a pas besoin d'inscription et l'âge des utilisateurs n'est soumis à aucun contrôle. Associée à de nombreuses affaires sordides, cette plateforme française a trouvé la parade pour échapper aux autorités. 

La société est hébergée sur l'île britannique de Guernesey. "S'installer à Guernesey, c'est être à l'abri et d'abord de la justice française ou d'autres pays. C'est aussi pouvoir se cacher un peu", souligne Damien Bancal, spécialiste en délinquance numérique, dans la vidéo. 

C'est une course sans fin
Me Marie-Hélène Gostiaux, avocate spécialiste en numérique

Même en cas de fermeture de la plateforme, son propriétaire serait en mesure de recréer un autre site internet dans la foulée, confirme un autre expert. "Ils vont changer quelques lettres du nom de domaine (l'adresse du site internet, ndlr) pour se répliquer ailleurs. Et donc, c'est une course sans fin", explique Me Marie-Hélène Gostiaux, dans la vidéo. 

Selon cette avocate spécialiste en numérique, il faudrait engager une procédure contre le gérant de la plateforme. Cependant, on ignore où se trouve ce quadragénaire français et lorsqu'on contacte le numéro associé, personne ne répond. 


M.D. | Reportage vidéo : Julien Cressens et Guillaume Chièze.

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