VIDÉO - "C’est une galère" : comment se débarrasser du fléau des voitures-ventouses ?

par M.D. | Reportage : Emma Barrier et Bruno Poizeuil
Publié le 11 février 2024 à 12h28

Source : JT 20h WE

C'est un fléau qui peut paraître anodin, mais qui est une vraie nuisance pour les habitants de certaines résidences.
Ces véhicules laissés à l'abandon peuvent rester stationnés des semaines, voire des années.
Des épaves pour lesquelles personnes ne veut payer. Et c'est bien là le problème.

On les appelle les "voitures-ventouses". Laissées à l’abandon à cause d'une panne mécanique, d'un pneu crevé ou d'un défaut d'assurance, lorsqu'elles ne servent pas carrément de débarras, ces épaves peuvent rester stationnées des semaines, voire des années, sur un parking ou le long d'une rue. De quoi susciter l'agacement des autres résidents, qui doivent parfois manœuvrer pour circuler. C'est le cas pour Maxence Dhalluin, un habitant de Villeparisis (Seine-et-Marne). Pompier de profession, le jeune homme doit souvent partir en urgence.

"On frotte, on raille. C’est une galère", déplore-t-il dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Avec ses voisins, il a tout tenté pour faire disparaître les deux véhicules qui squattent leur parking privé. En vain. "J’en ai parlé à la police, municipale et nationale. J’ai envoyé un mail à la mairie, et elles sont toujours là", déplore le locataire. En apercevant notre caméra, le propriétaire d’un des véhicules s'approche, en pleine interview. "Si vous filmez les voitures, on va aller jusqu’à la justice", lance-t-il. Notre présence l’incite finalement à agir, et quelques minutes plus tard, un des fourgons est enfin déplacé.

350 euros par véhicule enlevé

Mais alors, pourquoi le problème n'avait-il pas été réglé plus tôt ? Dans cette résidence privée, le bailleur social est le seul à pouvoir demander l'enlèvement des véhicules. Notre équipe a tenté de le joindre, en vain. Sans retour de sa part, c'est un autre bailleur social qui nous a aidés à comprendre pourquoi ces épaves restent immobilisées aussi longtemps, sans intervention. "On ne va pas se cacher. C’est aussi un investissement pour le bailleur. On passe par une entreprise de fourrière. On est autour de 350 euros, fois tant de véhicules à enlever", explique, au micro de TF1, Céline Tissu, directrice de l’agence Valophis Habitat. 

Les frais sont à la charge du gestionnaire des lieux. Qu’il soit bailleur, syndic de copropriété ou simple propriétaire. C’est le cas de cette habitante de Saint-Witz, dans le Val-d'Oise. Une voiture squattait le parking de sa résidence depuis plusieurs mois. La fourrière lui réclamait 200 euros pour la déplacer, alors que la voiture ne lui appartenait pas. Finalement, elle a fait appel à un épaviste frauduleux. "Malheureusement, on était obligés. On a payé à peu près 80 euros", explique-t-elle au micro de TF1. En effet, sans les documents du véhicule, les épavistes certifiés ne peuvent pas agir. 

Sans disposer de ces documents, il est toutefois possible de faire une demande d’autorisation de destruction auprès des services de police. Pour que cela fonctionne, il faudra toutefois démontrer qu'il s'agit d'une épave qui présente un danger pour l’environnement. 


M.D. | Reportage : Emma Barrier et Bruno Poizeuil

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