Florent Manaudou rêve de l'être aux JO 2024 : comment est désigné un porte-drapeau olympique ?

Publié le 26 juillet 2022 à 20h11

Source : JT 13h WE

Florent Manaudou "signe" pour être désigné porte-drapeau de la délégation française aux Jeux Olympiques 2024, a-t-il confié mardi.
Le nageur, déjà multi-médaillé olympique, avait déjà déposé sa candidature pour l'édition précédente.
Mais, au fait, comment est choisi un porte-drapeau aux JO ?

L'échéance approche à grands pas. Dans deux ans jour pour jour s'ouvriront les très attendus Jeux Olympiques de Paris (26 juillet-11 août 2024). Un événement exceptionnel pour plusieurs dizaines d'athlètes français, 100 ans après les dernières olympiades d'été dans l'Hexagone. Logiquement, la fonction de porte-drapeau va revêtir une dimension symbolique toute particulière. Au point que plusieurs sportifs en rêvent déjà, comme Florent Manaudou. Le nageur, médaillé d'or en 2012 sur 50 m nage libre et deux fois argenté en 2016 et 2021, n'a pas caché son intérêt ce mardi sur RTL. "J'aimerais bien être porte-drapeau. J'ai déjà été candidat en 2021", déclare-t-il. "Je rêverai de porter le drapeau haut et fort", martèle celui avait pris une pause après les JO de Rio. 

Non pas un, mais deux porte-drapeau

Instaurée en 1912, la coutume du porte-drapeau pour chaque délégation a été mise en place avant même le traditionnel drapeau olympique. Le premier sportif tricolore à avoir eu l'honneur de cette prestigieuse fonction est Raoul Paoli, lors des Olympiades de Stockholm (1912). En plus d’être un capitaine spirituel de l’équipe qu'il représente, une sorte de tête d'affiche, l'athlète mène la délégation, drapeau en main, lors de la traditionnelle cérémonie d’ouverture des Jeux. 

Détail d'importance, depuis peu, ce ne sont plus un mais deux porte-drapeau qui sont désignés en amont des JO. Cette modification, entérinée par le Comité international olympique (CIO), vise à promouvoir la mixité. Elle permet, en effet, à chaque pays de présenter un duo de porte-drapeau, dans une large majorité des cas un homme et une femme. C'est le choix qu'a fait la France pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, avec un binôme Clarisse Agbegnenou-Samir Aït Saïd, et ceux de Pékin 2022, avec un binôme Tessa Worley et Kevin Rolland. Auparavant, la France jouait la carte de l'alternance, en présentant, à partir de 2008, un homme lors d'une édition des JO et une femme lors de la suivante (Tony Estanguet en 2008, Laura Flessel en 2012 par exemple). 

Entre les mains d'ambassadeurs de chaque fédération

Cela étant dit, qu'en est-il du processus de désignation à proprement parler ? Première donnée à avoir en tête : chaque pays définit son propre mode de sélection. En France, le processus est bien rodé depuis de longues années. En amont de la compétition, un ou deux ambassadeur(s) de chaque fédération représentée est désigné. Le public est parfois invité à participer à ce premier scrutin, comme cela a été le cas pour les JO de Pékin 2022. 

Une fois ces sportifs-ambassadeurs désignés, ils ont pour mission de voter pour trois femmes et trois hommes, qui se sont auparavant portés candidats. Ils classent ces derniers par ordre de préférence, leur conférant ainsi un certain nombre de points (le premier récolte plus de points que le deuxième, et le deuxième davantage que le troisième). L’athlète féminine et de l’athlète masculin qui récoltent le plus de voix deviennent le binôme de porte-drapeau. C'est donc un double vote qui consacre les heureux élus. 

Des critères officieux

À noter que les critères sur lesquels s'appuient les "électeurs" ne sont pas inscrits noir sur blanc. Rien n'est officiellement gravé dans le marbre à ce sujet. Toutefois, plusieurs points apparaissent comme essentiels : avoir une renommée internationale, posséder un important palmarès et représenter une chance non négligeable de médaille pour les JO en question, être en adéquation avec les valeurs olympiques (notamment le fair-play et le respect d’autrui) ou encore avoir un certain charisme. Par ailleurs, les porte-drapeau olympiques tricolores sont traditionnellement choisis parmi celles et ceux qui ont remporté une médaille lors de l’édition précédente. 

Ces critères, dont certains restent relativement subjectifs, réduisent - de facto - le nombre de personnalités éligibles à la fonction. 

Le même mode de fonctionnement a été adopté pour les porte-drapeau de la délégation française aux Jeux Paralympiques. 


Maxence GEVIN

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