VIDÉO - Le viaduc de Millau comme vous ne le voyez jamais : immersion dans les entrailles du colosse

par La rédaction de TF1info | Reportage Matthieu Dupont, Vincent Pierron
Publié le 25 mars 2024 à 12h36

Source : JT 20h WE

Lors de sa construction, le viaduc de Millau, qui fête ses 20 ans cette année, était le pont le plus haut du monde, avec des piliers culminant à 343 mètres.
Une équipe de TF1 a plongé au cœur de ce monstre de béton et de câbles lors d'une inspection générale de ses équipements.
Regardez ce reportage du 20H.

Depuis 20 ans, sa silhouette élégante fait partie du paysage. Lorsque vous enjambez la vallée du Tarn, dans l'Aveyron, pendant 2,5 kilomètres sur ce géant de béton et d'acier, la réaction est toujours la même : une pluie de "magnifique", "extraordinaire", "époustouflant". Mais alors que cinq millions de personnes roulent chaque année sur le pont du viaduc de Millau, ils ne sont que quelques-uns à pouvoir emprunter le chemin en dessous. Ils sont encore moins nombreux, comme Éric, à posséder les clefs d'une des portes ouvrant les entrailles du colosse. À l'intérieur, c'est comme si l'on entendait battre son cœur. "Ce sont les véhicules qui passent sous les joints de la chaussée. C'est assez bruyant", indique Éric. 

Ce matin-là, une inspection régulière est programmée. Elle débute à l'intérieur du tablier. Environ 36.000 tonnes de caissons en acier soudés soutiennent les voies de circulation du viaduc. Munis de lampes torche frontales, les ouvriers vérifient, dans l'obscurité, les extrémités des haubans. "On peut voir les câbles, noyés dans la cire. Il ne faut pas qu'il y ait de fuite. Mais là, il n'y a rien qui coule, c'est parfait", décrit l'un d'eux. 

Des contrôles minutieux

Sous la route, l=on entend aussi le viaduc respirer avec, un peu partout, des déshumidificateurs. "Il faut combattre l'humidité, car le viaduc est en acier, et forcément, l'acier n'aime pas l'eau." Pour atteindre l'extérieur, il va falloir grimper au sommet du pilier numéro un, soit 25 minutes de montée sur des échelles étroites. À chaque étape, contrôle systématique des équipements, jusqu'à atteindre le sommet. Sur une plate-forme minuscule, à 300 mètres du Tarn, où l'on se sent tout petit, il faut également tout vérifier : les balises lumineuses pour alerter les avions, ou encore le bon fonctionnement des caméras de sécurité rotatives à 360 degrés. 

Conçu pour résister à des vents de plus de 300 km/h, en 20 ans, le viaduc n'a jamais été fermé pour raison météo. Tous les six ans, les ouvriers inspectent les soudures sous le pont ainsi que l'épaisseur de la couche de peinture pour contrôler "les pertes de matières", comme l'expliquent les ingénieurs sur place. Enfin, des cordistes, suspendus dans le vide, examinent minutieusement les 154 haubans de l'ouvrage.

Pour la directrice d'exploitation du viaduc, le constat est clair : "Il est encore dans sa phase de jeunesse. C'est une fierté pour les habitants, le tourisme en bénéficie. C'est un bonheur que 20 ans après, il fascine encore les foules !" Le colosse promet de tenir encore longtemps : à sa construction, le viaduc de Millau a été garanti 120 ans. 

Retrouvez l'intégralité du reportage du 20H de TF1 dans la vidéo en en-tête de cet article. 


La rédaction de TF1info | Reportage Matthieu Dupont, Vincent Pierron

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