Les communes d'Alixan, de Chatuzange-le-Goubet et de Saint-Marcel-lès-Valence, dans la Drôme, se sont unies pour acheter un radar mobile.
Leur but : lutter ensemble contre les excès de vitesse dans ces villages.
Les contrôles ont lieu dans chaque commune, à tour de rôle, comme l'a constaté une équipe de TF1.

Derrière leurs jumelles, Jean-Michel et Anthony, policiers municipaux, sont chargés de faire respecter la limitation à l'entrée du village de Saint-Marcel-lès-Valence (Drôme), comme on peut le voir dans le reportage du 13H de TF1 ci-dessus. Pour ce faire, ils ont à disposition un radar mobile depuis trois semaines. Un outil qui n'appartient d'ailleurs pas qu'à leur village. 

En effet, les communes d'Alixan, de Chatuzange-le-Goubet et donc de Saint-Marcel-lès-Valence se sont cotisées pour acheter ce radar mobile censé les aider à réduire les excès de vitesse des automobilistes. 

Les communes se partagent le radar

Les trois petites communes de la Drôme ont la particularité d'être traversées par des routes très empruntées. D'où la volonté de s'associer pour s'équiper de ce radar mobile, qui leur a coûté 7500 euros, les villages se partageant la facture. Les contrôles ont lieu dans chaque commune, à tour de rôle, et le radar peut repérer à plus de 400 mètres un conducteur qui roulerait trop vite. Pour les élus, l'effet de surprise est primordial pour que les automobilistes lèvent le pied

"On s'est aperçus que les gens roulaient de plus en plus vite sur les routes communales et sur les entrées du village aussi, donc il était important de trouver des solutions", affirme Jean-Claude Duclaux, maire (SE) d'Alixan, au micro de TF1. "Nous sommes des communes périphériques d’agglomération. Nous nous sommes développées avec du pavillon, des personnes qui travaillent à l’extérieur", a fait savoir Christian Gauthier, le maire (DD) de Chatuzange-le-Goubet, auprès de France 3, avant d'ajouter : "Nos principales difficultés à gérer, c’est la vitesse, avec notamment les déplacements entre le domicile et lieu de travail." 

Un équipement facile à utiliser

Seuls les policiers municipaux des trois villages drômois savent où se trouve le radar, un équipement qui a d'ailleurs l'avantage d'être facile d'utilisation et peu onéreux. "On se rend compte que les aménagements qu'on peut faire au niveau des voiries, que ce soit des ralentisseurs ou des coussins berlinois, ça coûte extrêmement cher", souligne Gilbert Belda, adjoint en charge de la voirie et des espaces publics à Saint-Marcel-lès-Valence.

En cas d'excès de vitesse inférieur à 50 km/h, l'amende coûte 135 euros. L'argent ne va pas dans les caisses des trois communes, mais bien dans celle de l'État. Mais comme le précise Jean-Michel, chef du service de la police municipale de Saint-Marcel-lès-Valence, le but principal est "de faire respecter la règlementation sans pour autant avoir un volet répressif à tous les coups". "Très peu d'automobilistes ont été verbalisés" selon lui, les rappels à l'ordre étant privilégiés. Mais à la prochaine infraction, il y aura sanction.


La rédaction de TF1info | Reportage Christophe Buisine, Dominique Paturel

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