En période d’inflation, toutes les sources d’économies sont bonnes à prendre.
Près d’un Français sur trois utiliserait la méthode du cashback, permettant d’être remboursé d’une partie du prix de son achat.
Séduisant par bien des aspects, ce système peut cependant parfois cacher des contraintes.

Être payé pour faire ses achats ? L’idée peut paraître à la fois étrange et bienvenue dans une période de crise et d’inflation. C’est le principe du cashback, un système qui séduirait près d’un Français sur trois. À l’origine, ce terme désignait le fait de retirer de l’argent dans un magasin en payant plus cher un article par carte bancaire. Mais aujourd’hui, il fait référence à un nouveau type de promotion. En échange de son inscription sur une plateforme en ligne, l’utilisateur se voit offrir des remboursements d’une partie de ses achats.

Le cahsback, comment ça marche ?

En général, la somme remboursée représente entre 2 % et 6 % du prix du produit. Mais elle peut parfois atteindre 15 % pour les propositions les plus attractives. On trouve des offres aussi bien dans le domaine de l’informatique et de la mode que dans la grande distribution. À long terme, le montant que l'on a mis de côté peut donc être substantiel. De quoi se demander où est l’intérêt des entreprises et devenir suspicieux.

Le fonctionnement du cashback est assez simple. La plateforme facture ses services aux vendeurs via une commission sur le prix de vente. Une partie seulement de cette commission rémunère la plateforme. L’autre va dans la poche de l’acheteur. Pour le vendeur, cela ne représente pas une perte beaucoup plus importante qu’une promotion classique. De plus, son offre sera bien mieux mise en valeur sur un site spécialisé que sur des coupons que l’on oublie ou égare facilement. Le nombre de clients potentiels importe également. Le leader français du cashback, iGraal, revendique ainsi plus de dix millions d’utilisateurs susceptibles d’être intéressés par une promotion. 

Quels sont les dangers du cashback ?

Sur le papier, le cashback n’a donc a priori que des avantages. Il faut toutefois faire la différence entre bonnes affaires et économies. Passer du temps sur un site sur lequel fourmillent les promotions peut pousser à l’achat impulsif. Dans ce cas, le bilan à la fin du mois ne sera peut-être pas aussi positif que si l’on n’avait pas fait d’achat. L’intérêt dépendra donc des comportements de chaque consommateur. Par ailleurs, il faut préciser que l'objectif pour les vendeurs peut aussi être de récupérer des informations sur les habitudes de consommation des acheteurs via la plateforme, pour ensuite proposer des offres ciblées. Si la collecte de ces données est légalement encadrée, le principe peut en rebuter certains.

Attention aux abonnements cachés

Mais surtout, il faut se méfier de certaines offres de cashback trop attractives. En effet, toutes ne sont pas gratuites. On voit parfois, après un achat en ligne, s’afficher une bannière proposant un remboursement d’une grande partie de la somme, ou même des gains exceptionnels à long terme. Ce qui est indiqué, souvent en petits caractères, c’est que profiter de cette offre revient à s’abonner à un service de réduction payant. Un consommateur peu vigilant peut donc vite se retrouver contraint de payer une certaine somme par mois pour obtenir des réductions sur un service qu’il utilise peu.

Décriée par les associations de consommateurs pour son manque de transparence, cette pratique reste légale. Il convient donc de bien lire les conditions lorsque l’on vous propose une offre de remboursement, surtout si celle-ci est très alléchante. 


Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO

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