Les prix finissent (très) souvent par un 9 et c’est pour une très bonne raison

par Sabine BOUCHOUL | Chronique : Monique YOUNES
Publié le 22 mars 2024 à 13h23

Source : Bonjour !

La plupart des prix des produits se terminent par neuf, 1,99 euro au lieu de 2 euros par exemple.
Pourquoi notre cerveau se fait avoir ?
Monique Younès nous explique les différentes raisons dans Bonjour ! La Matinale TF1.

Nous l'avons tous remarqué, mais on ne sait jamais vraiment poser la question de savoir pourquoi. Pourquoi il y a tant de "9" dans les prix affichés dans les magasins, chez le primeur ou dans les restaurants ? Les raisons sont multiples. Monique Younès s’est penchée sur ce mystère dans Bonjour ! La Matinale TF1.

Des raisons esthétiques et ophtalmiques

Des études ont été réalisées pour savoir pourquoi notre œil est attiré et pourquoi notre cerveau se fait avoir. La première raison est ophtalmique. Notre cerveau, enclin à la simplicité, ne retient que la première partie du chiffre, avant la virgule. Il accorde plus d’importance aux chiffres de gauche, plutôt que ceux de droite. Si un prix affiche 2,90 euros, le client ne voit que le 2 et se dit "ce n’est pas si cher". Il y a aussi une raison esthétique. En effet, le chiffre "9" est plus rond, plus sensuel et donc plus attirant que le chiffre "4". 

Un argument marketing

En science du marketing, les prix qui se terminent par un "9" sont appelés "prix psychologiques" ou "prix attrayants". Les clients ont l’impression de faire une bonne affaire. D’après Nicolas Guégen, enseignant-chercheur à l'Université Bretagne sud, interrogé par nos confrères de Ouest France, "les consommateurs se font un peu avoir, mais ça ne transcende pas non plus les comportements". Et pour les vendeurs, c’est la possibilité de "vendre ainsi 1 à 2% de produits supplémentaires, ce n’est pas énorme".

Par ailleurs, dans la tête des consommateurs, un prix affichant un "9" donne l’impression que le vendeur a essayé de vendre le produit au meilleur prix ou de proposer le prix le plus bas possible. Et on doit cette technique à un quincaillier Américain en 1899. Ce dernier a soupçonné son vendeur de voler l’argent des boîtes de clous. Il a donc décidé de baisser le prix d’un centime. Au lieu de 1 dollar, la boîte coûtait donc 0,99 cent. Le vendeur devait donc passer derrière la caisse pour rendre le centime au client et le commerçant pouvait alors être sûr que son employé ne gardait pas pour lui l’argent.


Sabine BOUCHOUL | Chronique : Monique YOUNES

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