VIDEO - "Hyper pratique" : pain, œufs, pizzas... les distributeurs alimentaires se multiplient en milieu rural

par La rédaction de TF1 Reportage Khélian Yousfi, Nadia Hadj-Bouziane
Publié le 15 janvier 2024 à 15h20

Source : JT 13h Semaine

600.000 distributeurs de denrées ont été installés en France ces dernières années.
En milieu rural, ce service semble répondre à une véritable demande même si certains habitants ne cachent pas leurs réserves.
Du côté des commerçants, cela ne s'avère pas une bonne affaire pour tous.

Ils se sont fait une place dans le paysage. En quelques années, 600.000 distributeurs alimentaires ont été installés en France et ces derniers semblent avoir la cote, puisqu'on recense en moyenne après installation, un échec pour dix succès. Cette tendance vaut notamment en milieu rural à l'heure où près de deux communes sur trois ne comptent plus aucun commerce.

"C'est hyper pratique quand on n'a pas trop le temps de s'arrêter en ville, il n'y a jamais de place pour se garer", estime dans le reportage en tête de cet article un habitant de Domfessel, dans le Bas-Rhin, venu acheter son pain dans un distributeur installé dans une station service. D'autres sont plus partagés. "Etre face à une machine, c'est beaucoup moins chaleureux", explique l'un tandis qu'un second abonde : "je préfère voir les produits".

Pas une bonne affaire pour tous les commerçants

C'est d'ailleurs, entre autres, pour cette raison que ces machines ne sont pas une bonne affaire pour tous les commerçants. En témoigne, l'exemple de Sandra qui, il y a deux ans, a elle aussi décidé de se lancer pour vendre ses fromages. Six mois plus tard, elle a dû le retirer. "On connait un comté, un brie, un camembert, les classiques quoi mais quand ce sont des fromages pas connus, les gens ont besoin de conseil", analyse-t-elle.

Un couple de bouchers qui a installé un distributeur de charcuterie en plein cœur du village, lui ne regrette pas son choix. "Au niveau du salaire les employés nous coutent quand même entre 80.000 et 90.000 euros à l'année quand le distributeur nous coûte lui 200 euros d'électricité par mois l'été", résume Léo Quirin, qui possède avec sa femme un établissement dans une ville plus grande, cinq kilomètres plus loin.


La rédaction de TF1 Reportage Khélian Yousfi, Nadia Hadj-Bouziane

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