Les actrices Melissa Barrera et Susan Sarandon lâchées par Hollywood après leurs déclarations sur Israël

Publié le 22 novembre 2023 à 13h55

Source : Sujet TF1 Info

Les comédiennes Susan Sarandon et Melissa Barrera sont "sanctionnées" suite à leur propos en défense de la Palestine.
La première a été congédiée par son agent, suite à ses déclarations lors d'une manifestation à New York.
La seconde est virée du prochain volet de la saga "Scream" après une série de messages postés sur Instagram.

Le conflit entre Israël et Hamas source de tensions jusqu'à Hollywood ? Deux comédiennes de premier plan viennent de l’apprendre à leurs dépens ces dernières heures. La première, c’est Susan Sarandon, 77 ans, la star de Thelma et Louise de Ridley Scott qui participait à une manifestation pro-palestinienne à New York, le 17 novembre. "Beaucoup de personnes ont peur d'être juif de nos jours et ils ont un aperçu de ce que c'est d'être musulman dans ce pays. Ils sont sans cesse victimes de violence", peut-on la voir déclarer dans une vidéo mise en ligne par le New York Post.

Des propos jugés inacceptables par plusieurs responsables de la communauté juive... mais aussi par UTA, l’agence en charge de la carrière de la star qui a décidé de mettre un terme à leur collaboration, a révélé mardi le site spécialisé Deadline. Ce dernier précise que Susan Sarandon s’est également vue reprocher d’avoir partagé sur X des messages de Roger Waters, l’ex-leader de Pink Floyd, régulièrement accusé d'antisémitisme.

"Aucune tolérance à l’égard de l’antisémitisme"

La deuxième comédienne victime de ses prises de position, c'est Melissa Barrera. La star mexicaine de 33 ans vient en effet d'être évincée du prochain épisode la saga Scream, après avoir été la vedette des deux précédents. En cause ? Une série de messages en faveur de la Palestine, publiés ces dernières semaines sur Instagram.

"Gaza est actuellement traitée comme un camp de concentration", pouvait-on lire dans l'un d'entre eux. "Rassembler tout le monde, sans nulle part où aller, sans électricité, sans eau… Les gens n’ont rien appris de notre histoire. Et tout comme dans notre histoire, les gens regardent tout cela en silence. C'est un génocide et un nettoyage ethnique."

Melissa Barrera, lors de l'avant-première de "Scream VI" à New York en mars dernier.
Melissa Barrera, lors de l'avant-première de "Scream VI" à New York en mars dernier. - AFP

Dans un communiqué publié mardi, la société de production Spyglass justifie l'éviction de la comédienne en ces termes : "Nous n’avons aucune tolérance à l’égard de l’antisémitisme ou de l’incitation à la haine sous quelque forme que ce soit, y compris de fausses références au génocide, à l’épuration ethnique, à la distorsion de l’Holocauste ou à tout ce qui dépasse de façon flagrante la ligne du discours haineux."

Sur les réseaux sociaux, la décision de Spyglass a suscité de vives réactions, la plupart réclamant le retour de la comédienne. Attaqué par les fans, le réalisateur Christopher Langdon s'est fendu d'un tweet, effacé depuis : "Tout est nul. Arrêtez de me crier dessus. Ce n'était pas ma décision", y assurait-il.

Ni Susan Sarandon, ni Melissa Barrera n'ont encore réagi à ces décisions radicales. À Hollywood, elles interviennent quelques jours après l'affaire Maha Dakhil. Le 18 octobre, cette figure de l'agence CAA a créé la polémique en repartageant un message du compte FreePalestine dénonçant un "génocide" à l'encontre de la population de Gaza.

Malgré un long message d'excuses auprès de "ses amis juifs", Maha Dakhil a été contrainte de démissionner de sa fonction au sein du comité de direction de la société. Variety révèle ce mardi que son plus célèbre client, un certain Tom Cruise, est venu en personne défendre ses intérêts dans les bureaux de CAA. En vain.


Jérôme VERMELIN

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