En procès contre un tabloïd, le prince Harry fait faux bond au tribunal

Publié le 5 juin 2023 à 10h55, mis à jour le 5 juin 2023 à 18h56

Source : JT 13h Semaine

Attendu ce lundi devant la Haute Cour de Londres, le duc de Sussex ne s’y présentera finalement que mardi.
Il n’a pris l’avion que dimanche soir en Californie pour pouvoir fêter l’anniversaire de sa fille Lilibet.
En guerre contre plusieurs tabloïds britanniques, il sera le premier "royal" appelé à la barre depuis plus d’un siècle.

Sa prise de parole historique attendra. Un mois après le couronnement, le prince Harry est de retour au Royaume-Uni où il doit témoigner dans le cadre d’une action en justice qu’il intente au groupe Mirror Group Newspapers, maison-mère du tabloïd le Daily Mirror. 

Alors qu’il devait se présenter ce lundi 5 juin devant la Haute Cout de Londres, il a fait savoir par son avocat David Sherborne qu’il ne serait au tribunal que mardi. Il a fait le choix de prendre l’avion dimanche soir à Los Angeles pour pouvoir fêter l’anniversaire de sa fille Lilibet, deux ans. Une annonce qui a "un peu surpris" le juge Timothy Fancourt, 

laissant présager des échanges tendus avec le duc de Sussex selon l’AFP.

Une dent contre les paparazzi

Exilé en Californie avec son épouse Meghan Markle, le prince, en délicatesse avec le reste de la famille royale britannique, a engagé une série de procédures judiciaires contre des journaux britanniques. Tenant la presse à scandale pour responsable de la mort de sa mère Diana, décédée dans un accident de voiture en 1997 alors qu'elle était poursuivie par des paparazzi, Harry avait aussi expliqué que le comportement des médias vis-à-vis de son épouse avait pesé dans sa décision de se mettre en retrait de la monarchie britannique. La dernière apparition du prince Harry au Royaume-Uni remonte à son voyage éclair pour le couronnement de son père le 6 mai.

Une collecte illégale d'informations

Dans le procès en cours, qui s'est ouvert le mois dernier devant la Haute Cour de Londres, Harry et les autres plaignants accusent l'éditeur du Daily Mirror d'avoir eu recours à des procédés illicites pour recueillir des informations, y compris en piratant des messageries téléphoniques, entre 1995 et 2001. Le groupe Mirror Group Newspapers (MGN) - qui outre le Daily Mirror publie ses éditions dominicales et people - a reconnu au début du procès dans ses conclusions écrites "quelques preuves" de collecte illégale d'informations, comme le rappelle l'AFP.

MGN a présenté excuses "sans réserves" et promis que cette situation ne se reproduirait "jamais". L'avocat de l'éditeur, Andrew Green, a en revanche rejeté les accusations d'interception de messages vocaux et balayé certaines accusations, mettant en avant l'ancienneté des faits, qui remontent à une époque où le groupe avait d'autres dirigeants.

C'est la première apparition d'un membre de la famille royale devant la justice depuis 2002, quand la princesse Anne, la tante de Harry, avait reçu une amende après une morsure de son bull terrier infligée à deux enfants dans le parc de Windsor. Ayant plaidé coupable, elle n'avait pas eu à témoigner. La dernière apparition royale à la barre remonte à 1890 et au futur Edouard VII pour un procès en diffamation.


Rania HOBALLAH

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