Sa vie à Montecito, Harry et Charles… Meghan Markle se confie dans une interview

Publié le 30 août 2022 à 12h49, mis à jour le 31 août 2022 à 6h09

Source : JT 20h WE

Rebaptisée "Meghan de Montecito", la duchesse de Sussex a donné un long entretien à "The Cut" publié ce lundi 29 août.
Elle se dit prête à "pardonner" la famille royale, évoquant aussi son podcast et le projet de documentaire sur la vie des Sussex avec Netflix.
"Fantaisiste", "souvent hilarante sans le vouloir", la jeune femme n’est pas épargnée par la presse au Royaume-Uni.

Ses prises de parole sont décortiquées comme rarement. Sa dernière interview ne fait pas exception. Meghan Markle a accordé un très long entretien au site américain The Cut dans lequel elle ouvre littéralement les portes de sa nouvelle vie à la journaliste venue l’interroger. Cette dernière ne manque pas d’ironie dans le rendu de cette journée passée à Montecito, imaginant à deux reprises qu’un mini-producteur du "Bachelor" se cache dans le cerveau de la duchesse pour "l’aiguiller dans ses réponses". Ancienne princesse britannique, l’épouse du prince Harry reste une redoutable reine de la communication qui connaît le poids des mots. Mais aussi des photos.

C’est comme si j’avais trouvé… non, pas trouvé ma voix. J’ai ma voix depuis longtemps mais je suis capable de l’utiliser
Meghan

La couverture du magazine la montre cheveux tirés en arrière, vêtue d’un col roulé noir. De quoi rappeler la photo de Lady Diana prise par Patrick Demarchelier qui illustrait le livre vérité d’Andrew Morton sur la défunte princesse. La coïncidence semblerait presque trop évidente alors que ce mercredi marquera le 25e anniversaire de la mort de la princesse de Galles. Le prince Harry est le premier à avoir comparé la pression des tabloïds exercée sur son épouse par celle vécue par sa mère. Deux ans après leur départ fracassant du Royaume-Uni, l’ancienne actrice est "toujours en train de guérir".

"Je n’ai jamais eu à signer quoi que ce soit qui m’empêche de parler. Je peux parler de toute mon expérience et faire le choix de ne pas le faire", souligne Meghan. Après des mois d’attente, elle a fini par lancer son premier podcast avec Spotify dans lequel elle veut "déconstruire" les clichés sur les femmes. "Archetypes", dont le premier épisode accueillait la tenniswoman Serena Williams, a détrôné de la première place l’émission du controversé Joe Rogan. "Je me sens différente. Je me sens plus claire. C’est comme si j’avais trouvé… non, pas trouvé ma voix. J’ai ma voix depuis longtemps, mais je suis capable de l’utiliser", insiste-t-elle.

Dans son interview, Meghan annonce son retour prochain sur Instagram avant de faire machine arrière. Elle parle de la recherche de leur maison en Californie. "Nous n’avions de pas de travail, nous n’allions pas visiter celle-là. C’est comme quand tu es jeune et que tu fais du lèche-vitrine. Je ne veux pas aller regarder les choses que je n’ai pas les moyens d’acheter. Ça ne fait pas de bien", dit-elle. Les contrats à plusieurs millions dollars passés avec Spotify et Netflix ont permis au couple de s’offrir la villa de leur rêve à Montecito. La duchesse de Sussex emmène même la journaliste quand elle part chercher son fils Archie à l’école, racontant comment l’enfant s’amuse à appeler "Papa et Maman" deux palmiers dans leur jardin.

Ça prend plus d’énergie de ne pas pardonner. Mais ça demande beaucoup d’effort de pardonner
Meghan

"La partie de ma vie que je n’ai pas pu partager, que les gens n’ont pas pu voir, c’est notre histoire d’amour", glisse-t-elle. Elle et Harry sont "comme le sel et le poivre" qu’on doit toujours déplacer en même temps sur une table. "Nous bougeons toujours ensemble", explique-t-elle. Si elle se montre réservée au moment d’évoquer la future série documentaire Netflix qui leur est consacrée, assurant tout de même que ce n’est pas une téléréalité, elle se fait plus bavarde pour évoquer son ancienne vie en Angleterre au sein des Windsor.

"J’étais actrice. Tout mon travail consistait à dire : ‘Dites-moi où me mettre, dites-moi quoi dire, dites-moi quand le dire. Dites-moi quoi porter et je le ferai.’ Je me lèverai tôt et je ferai sûrement un gâteau pour l'équipe", se souvient-elle, regrettant de ne pas avoir vu le film Le prince et moi dans lequel une étudiante américaine tombe amoureuse du futur roi du Danemark. "Ça m’aurait vraiment aidée. Ça aurait été un guide essentiel à avoir en avance", s’amuse-t-elle. La journaliste retranscrit ensuite ses mots sans les citer. "De sa propre analyse, ses problèmes découlent du fait qu’elle soit américaine, pas forcément une Américaine noire", écrit-elle, parlant notamment de "son désir de poser beaucoup de questions".

Harry m’a dit : 'J’ai perdu mon père en route'
Meghan

Meghan renvoie son intervieweuse à l’entretien choc donné à Oprah Winfrey l’an dernier, dans laquelle elle avait largement dénoncé l’attitude de sa belle-famille. Serait-elle enfin prête à leur pardonner ? "Je crois que le pardon est très important. Ça prend plus d’énergie de ne pas pardonner. Mais ça demande beaucoup d’efforts de pardonner. J’ai vraiment fait un effort actif, en particulier sachant que je peux tout dire", commence-t-elle avant de se taire. "J’ai beaucoup à dire jusqu’à ce que je ne parle plus. Vous aimez ça ? Parfois, comme on dit, la partie silencieuse fait toujours partie de la chanson", poursuit-elle.

Alors qu’elle est interrogée sur son père Thomas à qui elle ne parle plus depuis quatre ans, elle relate comment la culture toxique des tabloïds a achevé de diviser les deux familles. "Harry m’a dit : 'J’ai perdu mon père en route’. Ça ne doit pas être nécessairement la même chose pour eux que pour moi, mais c’est sa décision", affirme-t-elle. Cette phrase du prince Harry fait la Une du Sun ce mardi, rappuyant là où ça fait mal entre le prince Charles et son fils dont les relations seraient inexistantes. L’interview de Meghan à The Cut s’affiche également en pleine page du Daily Mail qui titre sur "les bombes de vérité" de la jeune femme de 41 ans.

Accusée de "mensonges extraordinaires"

"Nous sommes certainement au point où un adulte doit demander au couple qui, si c’est le cas, les conseille. Parce que la situation devient très embarrassante pour eux et la famille royale, et ce, de manière irréversible", insiste sur Twitter Matt Wilkinson, le correspondant royal du Sun. Rebecca English, correspondante royale du Daily Mail, parle, elle, d’une "interview extraordinaire ". "Étranges, souvent hilarants, mais sans le vouloir, les gazouillis de Meghan ont l'allure incomparable d'une menace cool", analyse-t-elle

Mais ce qui a fini de mettre en colère la presse britannique, c’est ce passage dans lequel Meghan assure qu’au Royaume-Uni, elle n’aurait jamais pu aller déposer ou chercher son fils à l’école sans être suivie par 40 photographes. "Désolée, j’ai un problème avec ça. Ça ne veut pas dire que je suis obsédée par la vie privée. Ça fait de moi un bon parent, fort, qui veut protéger son enfant", insiste-t-elle. Sauf que de nombreux journalistes soulignent que Kate et William déposent chaque jour leurs enfants à l’école sans être suivis par une horde de paparazzis.

"Je crains que Meghan ne soit fantaisiste, si elle croit que c’est quotidien au Royaume-Uni, où les règles sont très strictes à propos du traitement des enfants et leur éducation", écrit sur Twitter Richard Palmer du Daily Express. Le spécialiste de la royauté Robert Johnson estime qu’elle est "pire que ça". 

Quant au journaliste Dan Wooton, très proche de Thomas Markle, il va plus loin en dénonçant "des mensonges extraordinaires". De quoi bien préparer le terrain avant le retour des Sussex en Angleterre en septembre, après leurs retrouvailles express et chahutées avec les Britanniques lors du jubilé d’Elizabeth II auquel ils ont à peine participé.


Delphine DE FREITAS

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