VICTOIRE – La justice britannique a donné gain de cause jeudi à l'épouse du prince Harry qui appelle à "remodeler" l'industrie des tabloïds.

La justice lui a donné raison. Après un succès en première instance, Meghan Markle a remporté son deuxième bras de fer judiciaire face au Mail on Sunday. Ce jeudi, la cour d’appel de Londres a rejeté l’appel formé par le tabloïd britannique qui avait été condamné pour atteinte à la vie privée de la duchesse de Sussex. Meghan Markle a immédiatement salué dans un communiqué une "victoire" et appelle à "remodeler" l'industrie des tabloïds.

"Ce qui importe le plus, c'est que nous sommes maintenant collectivement assez courageux pour remodeler une industrie des tabloïds qui pousse les gens à être cruels et tire profit des mensonges et de la douleur qu'ils créent", a ajouté l'épouse de Harry qui avait attaqué la maison-mère du Daily Mail après la publication d’une lettre très personnelle qu’elle avait envoyé son père. 

"La Cour d'appel maintient la décision du juge selon laquelle la duchesse pouvait raisonnablement s'attendre au respect de sa vie privée", a déclaré jeudi le juge d'appel en rendant sa décision, soulignant que le contenu de la lettre était "personnel, privé et ne présentait pas un intérêt légitime pour l'intérêt public". 

Un feuilleton interminable

Dans cette missive à son père publiée en 2018, peu après son mariage avec le prince Harry, l'ex-actrice américaine de 40 ans demandait à son père Thomas Markle, 77 ans, de cesser de s'épancher et de mentir dans les médias sur leur relation brisée. Le Mail on Sunday avait été condamné à faire état en Une de sa défaite judiciaire, et son éditeur à verser 450.000 livres (530.000 euros) à la duchesse de Sussex pour ses frais judiciaire. 

Mais le tabloïd à grand tirage a argué dans son appel examiné en novembre qu'elle avait écrit la lettre en sachant qu'elle pourrait être divulguée. Afin d'étayer ses dires, le Mail on Sunday avait mis en avant au cours des audiences en appel le témoignage de Jason Knauf, ancien secrétaire à la communication du couple, désormais installé en Californie. Cet ancien assistant a affirmé que le projet de lettre avait été rédigé en ayant en tête "qu'elle pourrait fuiter". 

Dans un témoignage écrit, Meghan a réfuté cette affirmation, disant ne pas penser que son père ferait fuiter la lettre le présentant selon elle sous un jour peu favorable. Il s'agissait seulement d'une "possibilité", a-t-elle estimé. 

Apportant de l'eau au moulin du tabloïd qui veut démontrer que Meghan Markle cherchait régulièrement à influer l'opinion publique, Jason Knauf a aussi dit avoir fourni au nom de Meghan et Harry des informations privées aux auteurs de la biographie non-officielle du couple royal, Finding Freedom (Harry et Meghan, libres).

Selon lui, le projet de livre était "discuté de façon routinière" et "directement avec la duchesse, en personne et par e-mail".  Meghan Markle a reconnu cette dernière information et s'est excusée d'avoir induit la cour en erreur en ne l'ayant pas précisé en première instance. Elle a cependant fait valoir que les informations partagées avec les auteurs étaient "bien loin des informations personnelles très détaillées" que le Mail on Sunday avait publié.


R.H. avec AFP

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