Accusations de racisme à Buckingham : deux noms divulgués, la polémique relancée

Publié le 1 décembre 2023 à 19h14

Source : JT 13h Semaine

Le journaliste Piers Morgan a nommé à la télévision les deux membres de la famille royale qui se seraient interrogés sur la couleur de peau du fils aîné de Meghan et Harry.
Leur identité a été mise au jour par la version néerlandaise d’un livre consacré aux Windsor, l’auteur plaidant une erreur de traduction.
Une source au palais indique qu’elle se réserve "toutes les options", y compris donc un recours judiciaire.

À Dubaï, il est venu défendre ce pour quoi il milite depuis des années. Invité à s’exprimer en ouverture de la COP28 ce vendredi 1er décembre, Charles III a appelé à un "tournant" dans la lutte contre le réchauffement climatique. La veille, son fils le prince William et sa belle-fille Kate assistaient tout sourire à une soirée de gala au Royal Albert Hall de Londres en compagnie de la princesse Victoria de Suède et de son époux Daniel. Les journalistes sur place ont bien tenté de le questionner sur le scandale qui secoue son clan, le prince de Galles n’a pas bronché. Une illustration parfaite du "never complain, never explain", "ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer", la devise des Windsor depuis des lustres. 

Il y a deux ans, William n’avait pourtant pas hésité à répondre que non, sa famille n’était "pas du tout raciste". Quelques jours plus tôt, son frère Harry et sa belle-sœur Meghan avaient rapporté à Oprah Winfrey des "inquiétudes" de la part d’un membre des Windsor sur la couleur de peau qu’aurait leur fils Archie, né au printemps 2019. Le couple s’était refusé à désigner qui que soit, précisant simplement que ce n’était ni la reine Elizabeth II ni le prince Philip. En interview sur ITV pour la promotion de ses mémoires en début d’année, le duc de Sussex avait contesté avoir porté des accusations de racisme, affirmant avoir évoqué des "préjugés inconscients".

La chasse aux sorcières a repris de plus belle cette semaine avec la parution d’un livre consacré aux "derniers secrets et tourments de la monarchie britannique". Disponible ce 1er décembre en France, Fin de règne est signé du journaliste Omid Scobie qui avait déjà publié il y a trois ans une biographie de Meghan et Harry. Réputé proche des Sussex, il se défend d’être leur ami et assure même ne les avoir jamais interviewés. Il révèle que ce n’est pas un mais deux Windsor qui se sont en fait interrogés sur la couleur de peau d’Archie. Sur la chaîne américaine ABC, l’auteur affirme connaître leur identité mais dit ne pas pouvoir les communiquer pour des raisons légales.

J’ai juste fait ce pour quoi j’étais payée, à savoir traduire un livre de l’anglais au néerlandais
Saskia Peeters, la traductrice néerlandaise de "Fin de règne"

Sauf que deux jours plus tard, les noms en question finissent par faire irruption dans l’édition néerlandaise de Fin de règne. Le livre est immédiatement retiré de la vente aux Pays-Bays mais trop tard, les pages en question sont déjà partout sur Internet. Habituellement pas frileux, les tabloïds britanniques relaient l’info mais sans désigner personne. Piers Morgan, évincé de la chaîne ITV après ses attaques contre Meghan Markle, n’a pas eu la même délicatesse. Estimant que les contribuables britanniques avaient le droit de savoir ce que les Néerlandais pouvaient lire, il est le premier à publiquement nommer les personnes citées.  

Omid Scobie martèle depuis le début de l'affaire qu’il s’agit d’une "erreur de traduction" et qu’aucun nom n’a jamais été écrit dans la version originale anglaise. Sur le plateau de BBC Newsnight, il en vient même à "jurer sur sa vie et celle de sa famille" qu’il ne s’agit pas d’un coup de pub. Pointée du doigt, la traductrice Saskia Peeters réplique auprès du Daily Mail que "les noms des membres de la famille royale étaient bien là noir sur blanc". "Je ne les ai pas ajoutés. J’ai juste fait ce pour quoi j’étais payée, à savoir traduire un livre de l’anglais au néerlandais", insiste-t-elle. 

Alors, qui dit vrai ? L’imbroglio est tel que le mystère ne pouvait que se propager encore et encore. L’identité des Windsor concernés s’affiche désormais chez plus grands médias anglo-saxons, dont le Guardian, la BBC et le New York Times. Du côté de Buckingham, choix a été fait de la discrétion. Pas de communiqué officiel mais une même phrase diffusée à plusieurs entités, dont l’AFP en France. "Nous considérons toutes les options", note une source du palais sans plus de précision. Rappelons que les Windsor ont déjà attaqué la presse avec succès après la publication par le magazine français Closer de photos topless de Kate Middleton en 2012.


Delphine DE FREITAS

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