Racisme des Windsor, Camilla "la méchante"… Harry multiplie les mises au point à la télévision

Publié le 9 janvier 2023 à 11h25, mis à jour le 9 janvier 2023 à 21h03

Source : TF1 Info

Deux des quatre entretiens accordés par le duc de Sussex dans le cadre de la promotion de son livre ont été diffusés au Royaume-Uni et aux États-Unis ce dimanche 8 janvier.
Deux interviews, dont celui diffusé par TF1 ce mardi 9 janvier à 23h10, lors desquelles le fils de Charles III a martelé son "amour profond" pour ses proches, sans toutefois les épargner.
Florilège des moments les plus marquants parmi 2 heures 30 de confidences.

Le visage est grave. La parole libérée. Le col de sa chemise légèrement rentré dans le pull, dont seule la couleur a changé entre les deux interviews. Le prince Harry a débuté ce dimanche 8 janvier la promotion d’un livre dont les médias avaient déjà presque tout dit après sa publication par erreur en Espagne cinq jours avant la mise en vente officielle. Ce mardi 10 janvier, les mémoires du duc de Sussex, intitulées Le Suppléant, seront disponibles dans le monde entier. Un ouvrage "nécessaire" selon le principal intéressé qui s’est invité pendant 1 heure 30 en prime time au Royaume-Uni, 1 heure aux États-Unis quelques heures plus tard.

"Après 38 ans à voir mon histoire racontée par tant de personnes avec des déformations et des manipulations intentionnelles, cela m'a semblé le bon moment de me réapproprier mon histoire et de la raconter moi-même", assure Harry sur la chaîne britannique ITV. Il y a répondu aux questions du journaliste Tom Bradby, un proche des Sussex. C’est notamment lui qui avait recueilli le mal-être de Meghan lors d’un documentaire sur la tournée africaine du couple à l’automne 2019. Il s’est ensuite entretenu avec la star de CNN Anderson Cooper dans l’émission "60 Minutes" pour la chaîne américaine CBS.

undefinedundefined Oli SCARFF / AFP

Deux interviews différentes, la première - diffusée sur TF1 ce lundi soir - semblant servir de mise au point et la seconde se montrant plus incisive, en particulier contre sa belle-mère devenue reine consort. Mais Harry l’assure, rien "n’a été fait avec l’intention de blesser ou de causer du tort" à son père Charles III, son frère William ou sa famille, pas épargnés par ses écrits et ses prises de parole. Mais les tabloïds britanniques, qu’il décrit comme "l'antagoniste", restent sa cible numéro un.

Il a longtemps cru que Diana avait feint sa mort

Il a choisi d’ouvrir son livre avec l’évènement traumatique qui a changé sa vie. La disparition de sa mère alors qu’il n’avait que 12 ans. Sur ITV et CBS, le prince Harry explique pourquoi il a longtemps cru que Lady Di était vivante et finirait par revenir. "Je refusais qu’elle ne soit plus là", dit-il, confiant s’être accroché à "cet espoir" "pendant des années". Son frère William "pensait la même chose". À 20 ans, il a demandé à lire le rapport de police sur l’accident de la route ayant tué la princesse de Galles à Paris le 31 août 1997. Il cherchait "des preuves qu’elle était dans la voiture". Il remerciera "éternellement" son secrétaire privé de l’époque de lui avoir caché les photos les plus violentes.

Il nie avoir dit que la famille royale était raciste

C’était l’une des révélations chocs de l’interview donnée par les Sussex à Oprah Winfrey au printemps 2021. Meghan avait parlé d'un membre de la famille royale qui s’était interrogé sur la couleur de peau de leur premier enfant à naître. Alors que Tom Bradby glisse qu’ils ont accusé les Windsor de racisme, Harry répond "Non". "La presse britannique a dit ça, non ?", insiste-t-il. Le duc préfère parler de "préjugés inconscients" auxquels il faut s'attaquer. Il prend par ailleurs en exemple un récent incident, au cours duquel une amie proche de la défunte reine Elizabeth II, Susan Hussey, a demandé à plusieurs reprises à une militante britannique noire, Ngozi Fulani, d'où elle était "réellement originaire". Il assure que lui et son épouse "adorent" Lady Susan. "Elle n’a jamais voulu faire de mal", insiste-t-il.

Il raconte "la réaction horrible" de sa famille à la mort d’Elizabeth II

Au Royaume-Uni au moment de la mort de la souveraine en septembre, Harry espérait que les adieux à sa grand-mère seraient "une bonne opportunité de réunir la famille". Mais sur ITV, il parle d'une "réaction horrible" de la part des Windsor. Sur CBS, il révèle ne pas avoir été convié à voyager avec la famille royale jusqu’à Balmoral, le château écossais où est décédée la souveraine de 96 ans. "J’ai demandé à mon frère. Je lui ai dit 'Quels sont vos plans ? Comment allez-vous vous rendre là-bas avec Kate ?' Puis quelques heures plus tard, tous les membres de la famille qui vivent dans les alentours de Windsor et Ascot ont pris un avion ensemble avec 12, 14, peut-être 16 sièges", lance-t-il. "Vous n’étiez pas invité dans l'avion ?", lui demande Anderson Cooper. "Je n’ai pas été invité", répond le duc.

Il explique pourquoi lui et Meghan n’ont pas renoncé à leurs titres

Ils ont quitté leurs fonctions officielles avec fracas au sein de la famille royale britannique. Mais Meghan et Harry sont partis en Californie avec, dans leurs bagages, leurs titres de duchesse et duc de Sussex. Interrogé sur ce choix par CBS, le fils de Charles III a répondu sans développer : "Et quelle différence ça aurait fait ?" Nombreux sont ceux qui accusent le couple de capitaliser sur leur lien avec les Windsor en dévoilant des détails privés. Le prince se justifie en disant qu’à chaque fois qu’il a tenté de faire avancer les choses en secret, son épouse et lui ont été victimes de "fuites" en provenance du palais.

Il rhabille Camilla pour l’hiver

Elle était au cœur des premières révélations sur le contenu explosif de son livre. Dans Le Suppléant, le prince Harry écrit que son frère et lui ont demandé à leur père "de ne pas épouser Camilla" en 2005. Il évoquait ses peurs qu'elle devienne une "méchante marâtre" comme dans les contes de fées. Il avance aussi qu’elle a été à l’origine de fuites dans la presse. Sur CBS, il déclare que l’ancienne duchesse de Cornouailles "était la méchante". "Elle était la troisième personne dans ce mariage. Elle avait besoin de réhabiliter son image. Ça l’a rendue dangereuse à cause des liens qu’elle avait forgés avec la presse britannique. Et il y avait une volonté ouverte des deux côtés d’échanger des informations. Avec une famille construite sur la hiérarchie et avec elle en route pour devenir reine consort, il allait y avoir des gens ou des corps laissés dans les rues à cause de ça", déclare-t-il. Des mots largement commentés au Royaume-Uni lundi matin.

Il assure que Kate et William n’ont pas accepté Meghan "dès le départ"

Les médias les avaient surnommés "les Fab Four", les quatre fabuleux. Un quatuor de choc pour continuer à populariser davantage les Windsor. Dans son interview sur ITV, Harry raconte que Kate et William ne s’attendaient pas à ce qu’il entame une relation avec "quelqu’un comme Meghan qui avait une carrière à succès". Il rapporte que le couple était fan de la série Suits, dans laquelle jouait l’actrice américaine. Selon lui, son épouse a pâti "de nombreux stéréotypes" qui ont eu l’effet d’une "barrière" empêchant les Galles de l’accueillir comme il se doit. Parce qu’elle était comédienne, américaine, divorcée et métisse. Il assure que son frère et sa belle-sœur ne se sont pas entendus avec sa compagne "dès le départ".

Il n'a plus de contact avec son père et son frère "depuis un moment"

L’état de la relation entre Harry et William alimente la presse britannique depuis plusieurs années. Alors que certaines rumeurs les disaient en froid, le cadet écrit dans son livre qu'il est "son meilleur ennemi". Sur ITV, il assure "ne pas reconnaître" ni son aîné ni leur père. "Ils ne me reconnaissent probablement pas non plus", poursuit-il, martelant son "amour profond" pour eux, qu’il souhaite "retrouver". Sur CBS, il confesse ne pas s’être entretenu avec les deux hommes "depuis un moment". "Je ne pense pas qu’ils liront le livre. J’espère vraiment qu’ils le feront mais je ne pense pas", note-il. Parlant de sa mère Diana, il estime qu’elle serait "triste" de la fracture entre ses deux fils. "Je crois qu’elle voudrait qu’on se réconcilie. Et j’espère que c’est faisable", conclut-il.


Delphine DE FREITAS

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