Rien ne va plus entre Meghan, Harry et les Windsor : un silence et une protection qui interrogent

Publié le 21 décembre 2022 à 17h47, mis à jour le 21 décembre 2022 à 19h23

Source : JT 20h Semaine

Une chronique misogyne contre Meghan Markle, signée du journaliste Jeremy Clarkson dans le "Sun", agite le pays.
Il se murmure par ailleurs que Charles III s’apprêterait à financer des officiers de sécurité privés pour son frère cadet, le prince déchu Andrew.
De quoi donner raison aux Sussex, qui dénoncent dans leur documentaire Netflix un traitement différencié de la part des Windsor ?

Il a assisté à ce repas des dizaines de fois. Mais pour la toute première fois, c’était lui l’hôte de l’évènement qui d’habitude se tient à Buckingham Palace. Le roi Charles III a reçu au château de Windsor une partie de la famille royale britannique, ce mardi 20 décembre, à l’occasion du traditionnel déjeuner précédant Noël. Le premier depuis la pandémie. Le premier, aussi, depuis la mort d’Elizabeth II. 

Autour de la table, la reine consort Camilla a pu échanger avec sa belle-sœur, la princesse Anne, son beau-frère, le prince Edward, et leurs enfants respectifs. William et Kate étaient aussi vraisemblablement de la partie avec le prince George, la princesse Charlotte et le prince Louis mais n'ont pas été aperçus par les badauds. Il ne manquait finalement que ceux qui sont partis depuis bientôt trois ans.

Un article "haineux" et misogyne

Installés à près de 9000 km de là, Meghan et Harry ont dévoilé au même moment leur carte de vœux, dans laquelle ils ne vous souhaitent qu’une chose pour la nouvelle année : "santé et paix". La vie des Sussex ressemble davantage à leur propre version de Guerre et paix depuis la sortie sur Netflix de la série documentaire sur leur quotidien. L’occasion pour le couple de livrer sa vérité, accusant la presse britannique de racisme et la Couronne de mensonges. Le fils de Charles III évoque même "le jeu malsain" entre les deux institutions, parlant notamment de "fuites volontaires" pour ne pas faire d’ombre à certains membres de la famille royale. Avec en fond, une rivalité médiatique avec William et Kate.

Ce mercredi encore, le Daily Mail affichait en Une la princesse de Galles et sa fille Charlotte, toutes deux vêtues d’un manteau bordeaux. Son titre ? "Le défilé de bordeaux royal était-il une pique taquine envers Meghan ? La preuve". Sauf que les tenues en question ont tout de même été portées… cinq jours plus tôt. Le week-end dernier, c’est un autre article qui a fait grand bruit. Dans The Sun, le chroniqueur Jeremy Clarkson assurait "haïr" la duchesse de Sussex et la comparaît à Cersei dans Game of Thrones. "La nuit, je n'arrive pas à dormir et je reste étendu, grinçant des dents et rêvant du jour où on la fera défiler nue dans les rues de toutes les villes du Royaume-Uni, pendant que la foule criera 'Honte !' et lui jettera des excréments dessus", écrivait-il.

Le maire de Londres, Sadiq Khan, la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, sont montés au créneau pour dénoncer ces propos misogynes. Plus de 60 députés britanniques ont demandé à l’éditeur du tabloïd d’agir face à cette chronique "haineuse". L’Ipso, le gendarme de la presse outre-Manche, a lui reçu près de 21.000 plaintes. Un record, selon The Independent. L’article a depuis été supprimé. Mais du côté de Buckingham ? Silence royal. Certains internautes ont été prompts à souligner que la veille de la publication, Jeremy Clarkson assistait à un déjeuner privé avec… Camilla, la reine consort. Étaient aussi invités l’actrice Judi Dench, qui s’est attaquée à la série The Crown, et Piers Morgan, journaliste et meilleur ennemi médiatique de Meghan Markle.

3,4 millions pour les gardes du corps privés du prince Andrew

Lundi, le très sérieux Telegraph révélait que Charles III était bien parti pour payer de sa poche une sécurité privée pour son frère cadet Andrew. Mis au ban de la famille royale il y a trois après une interview désastreuse à la télévision sur ses liens avec le milliardaire et pédocriminel Jeffrey Epstein, le prince déchu s’était vu retirer par sa mère son titre d’altesse royale et ses honneurs militaires. La plainte déposée contre lui à New York par Virginia Giuffre, qui l’accusait de viols alors qu’elle était mineure, a été classée moyennant un accord financier de 14 millions d’euros. Lui a toujours nié les faits.

Officiellement privé de sa protection policière depuis qu’il n’a plus de fonctions publiques, le prince Andrew aurait été s’en plaindre auprès de Scotland Yard, selon le Telegrah. Le quotidien précise que le duc d’York "bénéficie toujours d’une protection policière", mais l’accord tacite arrive à sa fin. Entre alors en scène Charles III, qui devrait débourser 3 millions de pounds (3,4 millions d’euros) pour offrir des gardes du corps privés à son frère. "Un geste qui risque d’irriter le duc et la duchesse de Sussex", précise le journal. Car Meghan et Harry n’ont pas eu droit aux mêmes égards.

Dans sa série documentaire sur Netflix, le couple assure que leurs vies sont en danger et montre à plusieurs reprises les nombreuses tentatives des paparazzis pour les approcher. De l’intrusion dans le jardin aux drones volant au-dessus de leur propriété californienne. Le prince s’est même lancé dans un bras de fer judiciaire avec le ministère de l’Intérieur anglais pour avoir droit à une protection officielle lorsqu’il se trouve sur le sol britannique avec sa famille. Les Sussex ne devraient pas être à Sandringham pour Noël mais pourraient être invités au couronnement de Charles au printemps. Avec ou sans escorte royale ?


Delphine DE FREITAS

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