Impressionnante Lady Di, Elizabeth Debicki est le nouveau joyau de "The Crown"

Publié le 9 novembre 2022 à 16h17

Source : Sujet TF1 Info

L’actrice australienne de 32 ans livre une interprétation habitée de la princesse de Galles dans la saison 5 de la série Netflix.
Un rôle presque sur-mesure pour une jeune femme aussi expressive à l’écran que discrète au quotidien.

Lors de l’annonce de son arrivée dans la série il y a deux ans, elle confessait être "totalement accro" à The Crown depuis le premier épisode. Sans dire à l’époque que le rôle de Diana l’attendait depuis bien longtemps. Elizabeth Debicki incarne une princesse de Galles à la fois pleine de candeur et déterminée à reprendre son destin en main. 

Une force tranquille doublée d’une ressemblante physique saisissante qui font d’elle le joyau d’une saison 5 à la fois intime et déchirante. Les producteurs ont eu du flair en ne la choisissant pas pour un tout autre personnage aux prémices du programme.

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Vogue raconte qu’elle a auditionné pour un rôle mineur de la première saison, The Guardian de la deuxième.  Mais n'est-ce pas aussi dans le mystère que se construisent les légendes ? "Je suis passée à côté parce que je n’ai pas été retenue", se souvient Elizabeth Debicki dans les pages du quotidien britannique. "Ils ont évidemment vu quelque chose de très Diana, ce n’est vraiment pas ce que je cherchais à faire à ce moment-là", poursuit-elle. Saluée par la critique, sa prestation dans The Crown devrait au moins lui assurer une nomination à l’Emmy Award de la meilleure actrice l’an prochain. Si ce n’est une victoire. 

Danseurs, ses parents se sont rencontrés au Lido

Sa grâce rare, l’actrice australienne en a sans doute hérité de ses parents. Lui est polonais, elle est australienne. Le couple se forme dans les coulisses du Lido, où ils sont tous les deux danseurs. Elizabeth Debicki, l’aînée de leurs trois enfants, naît à Paris en 1990. Elle passe les cinq premières années de sa vie en France avant que la famille ne s’installe à Melbourne, en Australie. La fillette grandit avec l’idée qu’elle prendrait la suite de ses parents et deviendrait ballerine. Mais quand à 12 ans, vous êtes déjà plus grande que vos professeurs de danse, votre rêve s’envole. Souvent interrogée sur sa grande taille, elle préfère répondre avec humour. "Je ne suis même pas certaine de mesurer 1m90, mais c’est ce qu’affirme la presse donc je me laisse porter par le courant", glisse-t-elle à Net-à-Porter.

Elle parle de son envie de devenir actrice comme de quelque chose d’"inévitable". "J’ai rapidement compris que ce que j’aimais réellement dans la danse, c’était l’histoire qu’elle racontait", assure-t-elle. Celle qui avait commencé des études de droits décide de tout plaquer pour étudier le théâtre Victorian College of the Arts de Melbourne. Fraîchement diplômée, elle tourne un premier film en 2011. Une comédie intitulée My best men dans laquelle elle partage l’affiche avec la regrettée Olivia Newton-John et Rebel Wilson. Puis, elle auditionne pour son compatriote Baz Luhrmann qui s’apprête à adapter The Great Gatsby.

Elizabeth Debicki entourée de Tobey Maguire et Joel Edgerton dans "The Great Gatsby" de Baz Lurhmann (2013°.
Elizabeth Debicki entourée de Tobey Maguire et Joel Edgerton dans "The Great Gatsby" de Baz Lurhmann (2013°. - Warner Bros. Pictures

Sa vidéo tape dans l’œil du réalisateur d’Elvis qui fait d’elle sa Jordan Baker. Au printemps 2013, elle monte les marches du Festival de Cannes avec Leonardo DiCaprio, Carey Mulligan et Tobey Maguire. Alors que la pluie tombe sur la Croisette, le public assiste à la naissance d’une nouvelle étoile. L’année suivante, Elizabeth Debicki retrouve son idole Cate Blanchett dans la pièce Les Bonnes à Sydney. "C’était un modèle absolu pour moi en grandissant. Je me nourrissais de tout ce qu’elle faisait, tous ses films, donc c’était totalement surréaliste de travailler avec elle", sourit-elle dans The Independent.

Pourquoi est-ce que j’incarne toujours la femme triste, seule et riche sur un bateau ?
Elizabeth Debicki dans "Vogue"

De la télévision au grand écran, Elizabeth Debicki construit sa carrière avec des projets très distincts. Du cinéma explosif de Guy Ritchie (Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E.) à celui vibrant de Steve McQueen (Les Veuves), en passant par l’univers Marvel (Les Gardiens de la Galaxie 2 et 3) et le doublage de films d’animation (Pierre Lapin). Elle qui "jouait le personnage de la mère" en permanence pendant ses études s’amuse d’être devenue un autre archétype. "Pourquoi est-ce que j’incarne toujours la femme triste, seule et riche sur un bateau ? J'ai accaparé un marché, je n’ai aucune idée de comment. Je n’étais allée que sur un ferry avant", s’interroge-t-elle dans Vogue

Des scènes qu’on retrouve dans la série The Night Manager, adaptée de l’œuvre de John Le Carré, dans le chef-d’œuvre de Christopher Nolan Tenet et dans The Crown. Sa première apparition dans la peau de Diana la voit partir en vacances sur un yacht avec futur ex-mari et enfants. Pour parfaire l'élocution de Lady Di, Elizabeth Debicki a travaillé pendant des mois sur sa voix avec un coach. Tout ce qu’elle a appris de son héroïne "a été un énorme cadeau". "De tellement de façons, c’est l’histoire d’une immense transformation et d’un triomphe aussi. Le public a pu la voir se transformer en cette femme incroyablement forte, essayant de contrôler un récit plus glissant que jamais", reconnaît-elle.

Ne cherchez pas son nom sur les réseaux sociaux, Elizabeth Debicki n’y est pas. Elle a fait le choix de préserver sa vie privée dès ses débuts et ne compte pas faire marche arrière. "Au départ, tout le monde s’en moquait donc pourquoi étais-je si protectrice ? Et puis, qu’est-ce que je vais vous dire ? Ce que j’ai mangé au petit-déjeuner ou avec qui je sors ?", lâche-t-elle au Guardian. Un intérêt médiatique qui pourrait bien grandir à cause de The Crown, à l’image de celui qui a dévoré Lady Diana.


Delphine DE FREITAS

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